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Qualité de la formation professionnelle initiale au Maroc et impact des actions de formation continue sur les performances des entreprises marocaines

Auteur : Bouoiyour Jamal, Dumas Audrey, Hanchane Saïd
Année de Publication : 2008
Type : Etude
Thème : Education–Enseignement
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

L’objectif de cette étude est d’évaluer la performance et le rendement du dispositif de formation de l’Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail (OFPPT) en terme d’insertion professionnelle des lauréats, selon une démarche qui décompose les critères d’insertion en huit composantes censées traduire la qualité de cette dernière.
L’estimation économétrique a été effectuée en utilisant un panel de 3187 observations à deux dimensions : la première représente les dispositifs de formation et la deuxième représente le temps (avec les années 2000, 2001 et 2002). Dans ce cadre, on avons distingué deux modèles : un modèle à effet fixe qui est convergeant et efficace dans notre contexte, et un modèle à paramètres hétérogènes qui part du principe que les effets des cinq facteurs d’insertion peuvent être dispersés et varient d’un individu à un autre.
On a distingué trois groupes de variables relatives à la qualité de la formation : celles qui aident les diplômés à s’insérer, celles qui compliquent son insertion l’insertion, et celles qui sont neutres.
Dans le premier cas, on trouve l’intervention des centres de formation, les stages organisés par l’établissement de formation et les compétences acquises lors de la formation. Dans le second cas, on trouve la renommée dont jouit le centre de formation. Et enfin, le dernier cas concerne la reconnaissance du diplôme par les employés.
On peut dire que globalement la formation professionnelle, telle qu’elle est prodiguée par les centres relevant de l’OFPPT, joue un rôle prépondérant dans l’atténuation des fortes tensions sur le marché du travail marocain. Et au-delà, sur la croissance économique du pays.
Cependant, ni l’expérience personnelle, ni les motivations individuelles, ni la réputation de l’établissement ne constituent un atout pour s’insérer sur le marché du travail. La variable clé qui aide les lauréats de la formation professionnelle à s’insérer demeure le réseau social. D’après nos estimations, c’est la variable qui a le coefficient le plus fort et qui est la plus significative parmi toutes les variables considérées.
Etant données ces disfonctionnements on s’est interrogé sur le rôle de l’État entant que régulateur de l’espace des compétences. On s’est donc posé la question de savoir si les politiques publiques d’aide à l’insertion sont efficaces et crédibles. Nos résultats montrent qu’il n’est rien. En effet, ni les moyens institutionnel de placement - type Centre d’Information, d’Orientation et de Placement (CIOP) -, ni les actions volontariste de l’Etat – type programme gouvernemental d’aide au développement de l’emploi ne semblent aider à l’insertion des diplômés de la formation professionnelle. Seules la variable « les méthodes actives de recherche d’emploi » semble affecter positivement et significativement la variable « proportion d’employés ».
En ce qui concerne la formation continue au sein des entreprises, nous avons montré, dans un premier temps, que les responsables d'entreprises ont des représentations des Contrats Spéciaux de Formation (CSF) très différenciées selon leur interprétation du rôle que peut jouer l’aide publique en matière de formation continue et de sa contribution à la réalisation de leurs projets de développement.
Ainsi, il apparaît que les entreprises opportunistes sont sévèrement sanctionnées, alors que celles qui « jouent le jeu » sont récompensées en matière d’amélioration de leurs performances (et de leur compétitivité), que celles-ci soient mesurées par le "chiffre d’affaire" ou par la "valeur de la production".
Dans un second temps, les contrats spéciaux de formation s'avèrent être une mesure efficace et pertinente de la politique publique en matière de formation tout au long de la vie, surtout lorsque les entreprises considèrent la formation comme une fonction à part entière dans leur stratégie de développement. Le succès de cette mesure d'incitation auprès des entreprises pour développer la formation de leur personnel dépend essentiellement de la manière dont les entreprises bénéficiaires interprètent et utilisent ce dispositif; ce n’est nullement l'affaire du seul décideur public. Le partage d'une même compréhension du rôle des CSF dépendra, pour une grande part, de la qualité et de l'importance de l'information et de la communication qui circuleront sur ce sujet dans les milieux patronaux et syndicaux.

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