Collectivite Auteur :
Groupe d’Experts en Formation Professionnelle (GEFOP)
Année de Publication :
2008
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Education–Enseignement
Couverture :
Maroc
Le développement est de plus en plus associé à la bonne gouvernance. Cette assertion constitue de nos jours, à l’échelle internationale, un des paramètres d’appréciation des rythmes et de l’efficacité du développement des nations.
Plusieurs définitions de la « bonne gouvernance » ont été avancées par différentes organisations internationales et spécialistes qui s’intéressent à ce domaine.
Notons toutefois que certains principes semblent faire l’unanimité notamment en ce qui concerne la formation professionnelle.
Le premier a trait à la participation ou l’inclusivité, c’est-à-dire l’implication effective et institutionnalisée des partenaires économiques et sociaux dans la gestion du système, gage de sa pertinence, son efficacité et son adéquation aux besoins de l’économie et des bénéficiaires de cette formation.
Le deuxième concerne la responsabilisation ou l’obligation de rendre des comptes. Ce qui suppose la circulation de l’information et donc la transparence des mécanismes de gestion par l’évaluation continue des performances et des résultats, non seulement quantitatifs, mais aussi qualitatifs en termes d’efficience et d’efficacité par rapport à la satisfaction des bénéficiaires directs (stagiaires) et des employeurs quant aux performances acquises par le biais de la formation dispensée. Cette évaluation devra aussi porter sur la pertinence de la formation, sa qualité et ses coûts appréciés par des organes de mesure et d’évaluation indépendants. La responsabilisation et l’obligation de rendre des comptes supposent également la mise en place de procédures claires et transparentes de nomination et d’appréciation des responsables aux différents niveaux hiérarchiques puisque l’atteinte des résultats escomptés dépend en grande partie de leurs performances.
Le troisième principe a trait au renforcement de la décentralisation et l’autonomie de gestion des établissements de formation professionnelle, afin que ces institutions puissent prendre, localement, les décisions les mieux adaptées aux réalités du terrain, et avoir la latitude d’opérer les changements que suggère l’adaptation au contexte local et nouer les partenariats avec les entreprises, en particulier en matière de développement de programmes et de préparation de l’offre de formation en rapport avec les besoins des entreprises locales.
Ces principes de « bonne gouvernance » semblent évidents, mais leur mise en oeuvre effective sur le terrain n’est pas toujours aisée, puisqu’elle implique des changements d’ordre institutionnel et organisationnel dans la gestion du dispositif de formation et un nouveau partage des responsabilités et des attributions entre le central et le local.