Auteur :
Ghouati
Ahmed
Année de Publication :
2010
Type : Article
Thème : Education–Enseignement
Couverture : Maroc
La perte d'autonomie de l'enseignement supérieur marocain a commencé sous le protectorat avec la création d'une nouvelle filière pour la formation et le recrutement de l'élite.
Celle-ci s'est confirmée après l'indépendance quand l’État a instrumentalisé l'enseignement supérieur aussi bien originel que moderne pour ses propres besoins. Certes, comparativement aux premières années d'indépendance, le système d’enseignement supérieur a connu un développement quantitatif et qualitatif significatif. Cependant, il reste marqué par une dualité qui défavorise le secteur non sélectif (ouvert) en général et l'Université en particulier. Cette dernière institution est régulièrement désignée comme « usine à chômeurs ». Or malgré une professionnalisation accrue des offres de formations notamment après la généralisation de la réforme LMD, le chômage des diplômés est toujours élevé. Voulant développer le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche, dans l’objectif d’une entrée dans « l'économie de la connaissance », l'Etat a mis en place un nouveau plan « d'urgence » (2009-2012). Mais comment développer un secteur, alors que l'économie locale formelle ne le sollicite pas ?