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Privatisation de l’éducation au Maroc : Un système d’éducation à plusieurs vitesses et une société polarisée

Auteur : Abdous Khadija
Année de Publication : 2020
Type : Etude
Thème : Education–Enseignement
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

L’approche globale de l’éducation fondée sur le marché s’empare de plus en plus des systèmes éducatifs des pays et les institutions financières internationales prennent progressivement le contrôle des décisions gouvernementales en matière de services publics vitaux traditionnellement fournis par l’État. De plus en plus de gouvernements ont adopté des politiques néolibérales dictées par les programmes d’ajustement structurel et le Maroc ne fait pas exception. Les politiques éducatives que le Maroc a mis en œuvre pour « réformer » l’éducation ont donné peu de résultats positifs (World Bank, 2018) et l’école marocaine est devenue très inégale. Ce phénomène a été accentué par l’ouverture du gouvernement au secteur privé en tant qu’acteur majeur de l’offre éducative et partenaire de l’enseignement public (CSEFRS, 2015).
Cette étude examine l’offre d’enseignement privé au Maroc et les différents types d’enseignement privé qui prospèrent et prospèrent par rapport à une école publique de plus en plus dysfonctionnelle et sous-financée. L’étude évalue les différentes réformes de l’éducation qui ont été mises en oeuvre et réfléchit aux raisons pour lesquelles elles n’ont pas généré de résultats positifs. En outre, le rapport fournit un compte rendu détaillé des différents acteurs privés qui sont actifs sur le marché marocain de l’éducation et comment ils sont impliqués dans le processus de réforme de l’éducation.
Le premier résultat du rapport est l’existence d’un système d’enseignement à plusieurs vitesses où différents types d’enseignement privé s’adressent aux familles marocaines en fonction de leur niveau socio-économique, et où l’école publique est laissée en dernier ressort aux pauvres, en particulier au niveau primaire. Le deuxième constat est l’avènement d’acteurs étrangers internationaux, principalement des entreprises d’investissement privées et Teach for All, dans le secteur de l’éducation. Troisièmement, l’investissement des hauts fonctionnaires dans l’enseignement privé, ce qui représente un conflit d’intérêts manifeste. Quatrièmement l’incapacité du gouvernement à contrôler, surveiller et réglementer le secteur de l’enseignement privé, ce qui ouvre la porte à une multitude de pratiques contraires à l’éthique de la part des propriétaires d’écoles privées. Enfin, la contractualisation de la profession d’enseignant·e du secteur public, qui aggrave encore le statut précaire des enseignant·e·s des écoles publiques.

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