Auteur :
Bonte
Jean-Baptiste
Année de Publication :
2010
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Agriculture
Couverture : France
En réponse à l’augmentation de la consommation de produits alimentaires biologiques, le nombre d’exploitations françaises engagées en agriculture biologique s’accroît. Cependant, certains systèmes sont soumis à de fortes contraintes : l’absence d’élevage et de prairies est un frein technique à la conversion des systèmes céréaliers. Toutefois, des leviers ont été identifiés : la rotation des cultures constitue un réel avantage grâce à sa contribution au maintien de la fertilité du sol et à la maîtrise des adventices.
Des enquêtes réalisées auprès de céréaliers biologiques montrent que la logique de construction des rotations présente des bases communes : les mots d’ordre sont économie, gestion des adventices et maintien de la fertilité. Néanmoins, une adaptation du raisonnement de chacun au contexte local est essentielle pour concevoir une rotation cohérente.
Les préoccupations de ces agriculteurs laissent penser qu’une analyse des rotations doit prendre en considération de multiples facteurs. Une première approche d’analyse a donc été effectuée sur des cas-types régionaux. Elle aborde de nombreux indicateurs à l’échelle de la rotation : coûts de production, marges, temps de travail, charges de mécanisation, gestion des adventices et de la fertilité, consommation d’énergie primaire, émissions de gaz à effet de serre, etc.
Le contexte pédoclimatique et économique régional conditionne la réussite économique de chaque rotation. L’analyse des marges nettes avec aides, situées entre 220 et 730 €/ha, ne permet pas d’arriver à des conclusions claires quant à la rentabilité des rotations longues ou courtes. Sur d’autres aspects, les rotations longues avec luzerne sont des atouts : réduction du temps de travail, contribution à la gestion de l’azote ou encore maîtrise des adventices. Enfin, les rotations longues semblent présenter quelques avantages en termes d’émissions de gaz à effet de serre. Néanmoins, pour des raisons de débouchés et de contexte pédoclimatique, la luzerne ne peut être envisagée que dans certaines situations.
Cette étude, qui montre qu’il n’existe pas de système idéal en tout point, apporte de nombreuses références sur les grandes cultures biologiques.