Auteur :
Zerhouni
Saloua
Année de Publication :
2017
Type : Article
Thème : Société
Couverture : Maroc
La violence est mise en mots, en images et en scènes à travers différents médias et de manière presque quotidienne.
Il ne se passe pas un jour sans que l’on entende parler d’actes de violences. Qu’il s’agisse d’agressions violentes, de violences sexuelles, de répression de manifestants, d’actes de terrorisme, de conflits ou de guerres, les médias rapportent des événements qui alimentent l’impression que « la violence augmente » et plus particulièrement chez des jeunes.
Si le constat est important, il faut aller au-delà des effets médiatiques.
La violence est un phénomène complexe et n’existe pas sui generis. Elle prend plusieurs formes et se manifeste dans différents contextes. Elle est beaucoup plus définie par sa représentation. Dès lors, nous avons opté pour une approche constructiviste qui prend en compte les représentations et vécus des jeunes.
Les résultats de l ’étude sur « Jeunes, marginalités et violences au Maroc » montrent que la violence est le résultat de l’interaction complexe entre différents facteurs individuels, communautaires et sociétaux. Elle est plus perceptible dans l’hétérogénéité des cas et la diversité des trajectoires qui ont amené à une violence assez souvent subie par les jeunes plutôt qu’agie. Les jeunes expliquent la violence par un certain nombre de facteurs dont les plus cités sont : la marginalisation et l’exclusion, la prégnance d’une culture de violence, l’intolérance (Taasoub) et l’oisiveté, chômage et absence d’espaces socioculturels pour l’épanouissement des jeunes.