Auteur :
Eddelani
Oumhani
Type : Article
Thème : Etat – Politique
Couverture : Maroc
Avec l’actuelle mouvance dite de « glocalisation » qu’impose l’ouverture sur la sphère globale et le nécessaire ancrage au local, les systèmes productifs - d’ici et d’ailleurs – ne peuvent plus être a-territoriaux ni autarciques. Autant l’ouverture ouvre la perspective de compétitivité, autant le territoire local assure une sorte de « filet de sauvetage » et de refuge en cas de crises mondiales devenues fréquentes.
Qu’il s’agisse du paradigme de mouvement social ou du canevas de système local de production, la « glocalisation » se justifie par le potentiel de richesse que recèlent les territoires de toute nation cherchant sa compétitivité à l’international. Pour identifier, saisir, comprendre et valoriser une telle ressource territoriale, le diagnostic de l’existant s’impose. Les disparités sociospatiales sont au cœur des problèmes de développement régional confronté au double malaise de la pauvreté et de dégradation de l’environnement. Ayant comme certitude que la richesse se crée au sein des entreprises et que ces dernières constituent les acteurs clés de développement territorial, l’analyse de l’anatomie spatiale des systèmes productifs renseigne sur la symbiose entre le productif et le spatial.
Sans prétendre reprendre dans son exhaustivité l’évolution des systèmes productifs et leurs expressions spatiales, ce papier propose d’interroger les grandes formes territorialisées qu’a prises le système productif au Maroc de l’indépendance à nos jours. Il s’agit de chercher à caractériser les spécificités du Maroc en la matière en lançant une sorte de bilan provisoire du fait que cette expérience est en maturation. La principale question est ici d’approcher une sorte de modèle en gestation que le Maroc peut être pour le reste de l’Afrique à ce niveau spatial / productif.