Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Parler de tourisme, c'est immédiatement avoir à l'esprit cette migration qui va de la ville vers la campagne, c'est-à-dire de régions que l'activité économique a surpeuplées vers des régions plus deshéritées. I1 y a là une habitude que l'on pourrait interroger. A cette interrogation, une autre est liée : d'une part nous avons parlé de régions pauvres, d'autre part nous savons qu'une civilisation " postée " par une économie maladive est très vulnérable au contact d'une économie florissante. Notre deuxième interrogation se pose donc ainsi : n'y a-t-il pas, par le fait du tourisme, un risque de " dé-culturation " des régions pauvres ? C'est un peu à ces deux questions, que nous essayerons de répondre ici. Et pour plus de précision, nous retiendrons les deux exemples de la France et de la Tunisie, pour essayer d'apercevoir la- signification et les conséquences du mouvement touristique. La France pouvant représenter le groupe des pays industrialisés, la Tunisie celui des pays en voie de développement industriel. Cette distinction est en effet capitale, car il y a deux façons bien différentes d'envisager les mouvements touristiques : celui qui va des pays industrialisés vers les pays en voie de développement industriel, et celui qui va dans l'autre sens. C'est à l'aide d'une comparaison entre ces deux types de tourisme, spécialement en ce qui concerne les installations touristiques qui " induisent " les formes du tourisme, que nous allons essayer de cerner nos deux questions.