Auteur :
Hasnaoui
Rachid
Date de publication : 03/02/2016
Type : Article
Thème : Finances
Couverture : Maroc
L’objectif de ce papier est de montrer les contraintes du système fiscal marocain dans un contexte marqué la souffrance des finances publiques. En effet, faisant suite aux effets de la crise financière internationale engendrant une baisse de la croissance économique ainsi que les mouvements sociaux qui ont eu lieu par la suite en 2011 dans le cadre de ce qui a été appelé « le printemps arabe », les dépenses publiques ont connu une hausse spectaculaire à cause notamment du poids de la masse salariale et de la charge de compensation. Parallèlement, cette hausse des dépenses publiques a été accompagnée d’une réduction des ressources publiques. Les recettes publiques qui proviennent en majorité de la fiscalité sont condamnées par un système fiscal boiteux, inéquitable et dérogatoire. Boiteux parce qu’il appréhende, à chaque occasion, la notion de la réforme à une réduction du nombre de taux, inéquitable car concentré sur quelques types de contribuables et dérogatoire puisqu’il accorde des incitations parfois injustifiés pour bon nombre de secteurs. Face à cette situation, l’équilibre budgétaire ne peut être réalisé. L’appel à une mobilisation des ressources notamment les emprunts reste une solution « normale » choisi par le gouvernement. En fait, la dette publique pèse lourdement sur le budget général de l’État. La charge du service d’une dette qui « s’autoentretient » a largement contribué à la dégradation du solde budgétaire. Dans l’objectif de réduire ce déficit budgétaire structurel par opposition au déficit conjoncturel, il convient de procéder par de véritables réformes touchant à la fiscalité, au système de compensation et à la bonne gouvernance des finances publiques.