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Accélérer la transition énergétique pour installer le Maroc dans la croissance verte

Collectivite Auteur : Conseil Economique, Social et Environnemental
Année de Publication : 2020
Type : Rapport
Thème : Energie et mines
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

La vision de Sa Majesté de positionner le Maroc à l’avant-garde de la transition énergétique mondiale, qui a notamment donné lieu en 2009 aux plans solaire et éolien marocains, a placé notre pays sur une trajectoire nouvelle susceptible d’amener des bénéfices économiques sociaux et environnementaux considérables. La COP22 organisée à Marrakech en 2016 a consacré le leadership du Maroc dans ce domaine.
L’expertise acquise par les marocains depuis le lancement de la stratégie de 2009 ainsi que l’évolution technologique qui a connu des ruptures fondamentales au cours des 4 dernières années créent une donne nouvelle. En effet, les coûts des énergies renouvelables sont désormais les plus compétitifs. Les derniers appels d’offres éoliens au Maroc en 2015 ont été adjugés à 0,30 DH/kWh tandis que, dans le domaine du photovoltaïque, le dernier appel d’offre dans la région Moyen-Orient a été attribué à un tarif équivalent à 0,13 DH/kWh dans des conditions similaires à celles de notre pays.
Il s’agit de chiffres qui étaient complètement inenvisageables auparavant, qui amènent un changement profond de paradigme et qui appellent à accélérer la concrétisation de la Vision de Sa Majesté avec une approche d’implémentation rénovée. L’énergie peut ainsi devenir le déclencheur d’une nouvelle émergence verte du Maroc.
Le potentiel énergétique marocain en énergies renouvelables, désormais plus compétitif, est en effet remarquable. Il représente virtuellement une capacité de production équivalente au gaz et au pétrole du Nigéria ou du Venezuela. L’exploitation de ce gisement, permettrait de réduire fortement notre dépendance énergétique, d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens, la compétitivité de nos industries et les comptes publics mais aussi de consolider le positionnement international de notre pays.
Le Maroc peut, en effet, dans un proche avenir, jouer un rôle fondamental pour l’approvisionnement de l’Europe en énergie verte via l’électricité ou l’hydrogène, redessinant ainsi les équilibres géopolitiques de notre région. Les nouveaux engagements européens de neutralité carbone en 2050, formalisés dans le Green New Deal, ouvrent cette opportunité. Une étude allemande a récemment classé le Maroc parmi les 5 meilleurs pays au monde pour le développement d’un tel partenariat énergétique.
Pour toutes les raisons énumérées ci-haut, le CESE s’est autosaisi de cette question de la transition énergétique en septembre 2019. Le Conseil a choisi de le faire de manière prospective pour construire des scenarii à horizon 2030, 2040 et 2050 et explorer ainsi les options stratégiques à adopter dès aujourd’hui.
Pour cela, le Conseil s’est entouré d’experts nationaux du secteur, et a auditionné 63 spécialistes du secteur et parties prenantes dont notamment les départements ministériels et parties prenantes concernées comme MASEN, l’ONEE, l’IRESEN, l’AMEE, l’OCP et la CGEM.
Le CESE est arrivé à un consensus fort au niveau de ses composantes, représentants des organisations patronales, des syndicats et de la société civile, sur le fait que le Maroc devrait œuvrer à la mise en place d’une stratégie renouvelée pour la transition énergétique au bénéfice de ses citoyens.
Les bénéfices potentiels sont très significatifs. Le Maroc peut passer d’une dépendance énergétique de près de 88% aujourd’hui à 35% en 2040 et moins de 17% en 2050. En parallèle, le coût moyen de l’électricité sur le réseau pourrait baisser de 0,79 DH/kWh aujourd’hui à 0,61 DH/kWh en 2040 et 0,48 DH/kWh en 2050.
Afin d’atteindre ces bénéfices, la modélisation prospective montre la nécessité de se lancer dans une stratégie qui considère la transformation énergétique dans son ensemble au-delà de l’électricité et au-delà des usages classiques. Il convient pour cela de :
- Consacrer quasi-exclusivement les capacités électriques à venir aux sources renouvelables et au stockage (STEP, batteries et technologies en cours de développement) ;
- Maximiser la production électrique décentralisée au niveau des foyers, des industries, des communes, des exploitations agricoles, des coopératives, etc. ;
- Transformer progressivement la mobilité qui représente 40% de la consommation énergétique totale actuelle pour maximiser le recours au transport en commun durable et aux voitures électriques ;
- Mettre en œuvre une politique coordonnée pour l’efficacité énergétique ;
- Investir dans le dessalement par les énergies renouvelables dont le coût connait également un trend baissier pour adresser, en partie, la problématique du stress hydrique ;
- S’arrimer à la révolution hydrogène (Power-to-X) dans laquelle les avantages comparatifs du Maroc sont considérables...

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