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De la façon de nommer aux usages des plantes adventices des cultures en pays Jbala (nord du Maroc) : Relation des hommes et des femmes à l’espace agraire et à autrui

Auteur : Clochey Louise, Aumeeruddy-Thomas Yildiz
Année de Publication : 2017
Type : Article
Thème : Etablissements humains
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

L’agriculture, pilier économique principal de la région du Rif (Nord du Maroc), reste sous sa forme de système agro-sylvo-pastoral, avant tout destinée à l’autoconsommation. Ce système traditionnel entraîne la présence d’une mosaïque de milieux agraires et forestiers, riches d’une forte agrobiodiversité. L’objet de cette contribution est de présenter les pratiques, usages et représentations liés aux plantes adventices des cultures dans cette région – Ain Mediouna, province de Taounate plus précisément. Indissociables de l’ensemble de la flore spontanée de l’agroécosystème, c’est en considérant cette dernière dans sa globalité que nous avons pu apporter des réponses à nos questionnements. Nos travaux s’appuient ainsi sur une démarche ethnobotanique, incluant des relevés botaniques et des enquêtes ciblées sur l’usage des plantes spontanées de l’agroécosystème, couplée à une approche ethnographique de terrain d’observation participante, incluant des entretiens ouverts et le suivi prolongé des activités et des relations des habitants entre eux. Nous abordons à travers des corpus recueillis auprès de femmes et d’hommes de tous âges, ainsi que d’enfants, la façon dont les connaissances des plantes adventices, et plus largement des plantes spontanées, interviennent dans leur vie quotidienne, au travers des activités diverses qu’elles engendrent, ainsi que leurs liens à l’espace agraire et à autrui. Nous illustrons notre propos en montrant l’ensemble des connaissances qui gravitent autour de : (1) la préparation d’un plat cuisiné à base de légumes-feuilles sauvages, la beqqula, (2) le nourrissage de jeunes veaux avec les plantes printanières spontanées. Les taxonomies vernaculaires, en particulier les façons de nommer ces plantes spontanées, ont été analysées. Elles renvoient notamment à des références au monde naturel très distinctes de la façon de nommer les plantes cultivées. Nous mettons en évidence également comment les connaissances et les usages varient selon les âges des habitants et en fonction des activités spécifiques (alimentation animale, activités pastorales, fabrication de plats à usage alimentaire, etc.). Ces deux cas (beqqula et nourrissage des animaux) permettent alors d’aborder la place des plantes spontanées et plus précisément des plantes adventices des cultures dans l’alimentation des hommes, d’une part, et des animaux, d’autre part, et de proposer ainsi, à travers l’analyse des pratiques qui y sont liées, une ébauche du rôle de ces plantes sur les relations entre les hommes, et entre les hommes et les animaux dans le cadre du territoire étudié.

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