Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Le Maroc est parmi les pays les mieux classés en termes de lutte contre les changements climatiques.
Toutefois, ses émissions ne cessent d’augmenter d’année en année, ce qui pousse à sonner l’alarme d’urgence. Pour cela, le Maroc a mis en place plusieurs stratégies et plans visant tous les secteurs émetteurs de GES. Certains d’eux s’inscrivent dans le cadre de l’adaptation aux effets des changements climatiques. D’autres visent plus l’atténuation de ces effets afin d’atteindre les objectifs de carboneutralité d’ici 2050.
L’objectif de cet essai est d’identifier comment le Maroc pourrait accélérer ses démarches afin de s’adapter à la situation climatique actuelle et celle à venir dans les prochaines années, ainsi que pour réussir sa transition vers la carboneutralité. Pour cela, on a réalisé une analyse comparative entre ses efforts et ceux du reste du monde pour déterminer si le pays est sur la bonne trajectoire internationale et si ses actions lui permettront d’honorer ses engagements pour atteindre l’objectif de Paris, soit de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Les conclusions de l’étude démontrent que les actions du Maroc à court et à moyen terme le placent sur la bonne voie, mais restent toujours insuffisantes. En effet, les efforts du Royaume dans le secteur de l’énergie sont importants et ses projets se classent parmi les plus ambitieux. En ce qui est de l’industrie et des bâtiments, les actions du pays ne sont pas à négliger et s’alignent avec ceux du reste du monde.
L’agriculture, quant à elle, est plus ou moins prise en charge, avec tous les plans et stratégies qui ont été mis en place par l’État marocain. Toutefois, les réalisations dans le secteur du transport sont encore loin des tendances mondiales. Malgré tous ces constats, les résultats restent en deçà des objectifs souhaités.
Ceci dit, des efforts supplémentaires et des actions plus concrètes doivent être mis en place, dépendamment de chaque secteur. Pour ce faire, quelques propositions ont été suggérées. Parmi les principales recommandations, on mentionne des technologies comme la capture du dioxyde de carbone dans l’air et l’accélération de l’électrification des véhicules, que ce soit ceux utilisés par les particuliers ou ceux en commun. On recommande également la construction des bâtiments à partir de la biomasse ainsi que l’adoption d’une approche agroécologique.