Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Cette étude consiste en une enquête sur les pratiques phytosanitaires des pomiculteurs de la province d'Ifrane dans le Moyen-Atlas du Maroc au cours de la campagne 2014-2015, afin de les améliorer en vue de protéger la santé humaine et préserver l'environnement.
Les résultats de l'enquête ont montré que les agriculteurs n’ont pas de stratégies claires et définies pour lutter contre les parasites et les maladies. Seuls 52% des pomiculteurs se contentent de suivre les prévisions météorologiques sur les medias avant de décider d'appliquer des pesticides. Les 48% restants n'ont pas de plan de surveillance et pulvérisent les pesticides après avoir observé des parasites et des maladies dans leurs vergers. En outre les équipements de pulvérisation ne sont pas correctement étalonnés dans environ 50% des cas, ce qui pourrait entraîner une plus grande quantité de pesticides dans les vergers ou un sous-dosage des produits appliqués.
Le nombre de traitements pesticides variaient entre un minimum de 8 traitements dans la ferme la moins traitée et un maximum de 25 dans la ferme la plus traitée, portant ainsi l'apport en pesticides de 25 kg de matières actives / ha dans le verger moins traité encadrée par un ingénieur phytiatre, à plus de 70 kg de ma/ ha dans les vergers les plus traités et qui ne bénéficient pas du même encadrement. Cela souligne l'importance de l'éducation des agriculteurs pour une utilisation plus rationnelle des pesticides afin de préserver la santé humaine et l'environnement.
Concernant la gestion de la résistance des parasites, 74% des agriculteurs interrogés ont déclaré alterner les matières actives pour éviter la résistance des parasites, les 26% restant se contentent d’alterner des produits commerciaux.