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Modernisation des périmètres irrigués au Maroc : une solution aux effets contrastés pour les agriculteurs et la ressource en eau : Le cas d’un périmètre du N’Fis-Haouz

Auteur : Molle François, Montginoul Marielle, El Fatouaki Said ...[et al.]
Année de Publication : 2019
Type : Etude
Thème : Agriculture
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Le goutte-à-goutte est une technique d’irrigation qui permet d’apporter de l’eau au plus près des besoins de la plante, évitant ainsi des pertes inutiles d’eau. C’est pourquoi, dans les périmètres irrigués traditionnellement en gravitaire et lorsque la ressource est limitée, les autorités publiques demandent aux agriculteurs de passer à une irrigation localisée, solution supposée permettre une meilleure valorisation économique de l’eau. Le Maroc s'est fixé des objectifs ambitieux de 'modernisation', c’est-à-dire de passage au goutte-à-goutte, à la fois pour les usagers individuels et certains périmètres publics.
Nous présentons ici les principaux enseignements issus d’une enquête réalisée en 2019 sur un secteur du Nfis (1-2, plaine du Haouz) au Maroc : un des secteurs pilotes au niveau national pour la modernisation des périmètres publics desservant à partir de la captation d’eau de surface certains territoires. Cette enquête cherchait à décrire et analyser la mise en œuvre de la phase II du projet de reconversion (aménagements internes) et d’évaluer l’impact de cet investissement au regard des objectifs qu’il poursuivait.
Elle a comporté trois étapes : des entretiens semi-directifs exploratoires auprès d’acteurs institutionnels (ORMVAH, CMV), des enquêtes auprès des 28 agriculteurs et des mesures sur les parcelles irriguées.
Elle confirme l’impact contrasté de la modernisation sur l’eau et les agriculteurs et les multiples difficultés rencontrées dans le déploiement du goutte-à-goutte ; des adaptations locales ont été observées permettant au système de fonctionner mais pouvant, à l’échelle collective, avoir des effets pervers. Cette modernisation a conduit à un changement d’assolement, à une intensification et même parfois à une extensification des surfaces irriguées. Toutefois cette transformation est étroitement dépendante d’un accès aux eaux souterraines qui restent très sollicitées. Enfin certains gaspillages de ressource ont pu ou risquent d’être constatés : les infrastructures mises en place sont parfois inutilisées et certains matériaux sont ou risquent d’être délaissés, constituant autant de sources de pollution.
Ainsi cette étude met en lumière la difficulté de procéder à un changement, dès lors qu’une organisation ayant atteint un certain équilibre préexiste, du fait notamment des statuts fonciers et de l’assolement initial. Toutes les parties prenantes sont concernées, à plus ou moins long terme, et en particulier les agriculteurs qui cultivent les parcelles, les gestionnaires des réseaux collectifs, les filières notamment en aval de l’agriculture, mais aussi la ressource en eau en particulier d’origine souterraine et plus généralement l’environnement.

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