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Réciprocité et solidarité : De l'anthropologie à la philosophie pratique

Auteur(s) : Laatiri Rajet
Collectivite(s) Auteur(s) : Tunisie. Université de Tunis. Faculté des Sciences Humaines et Sociales de Tunis
Type : Actes de congrès/séminaire/atelier
Titre Séminaire / Colloque : Justice et solidarité
Année de Publication : 2012
Langue : FR
Collation : P. 119-133
Mots-clés : SOCIETE ; DON ; SOLIDARITE ; INDIVIDU ; ANTHROPOLOGIE ; ETHNOLOGIE.

Résumé/Sommaire :

Cette contribution est une étude anthropologique du phénomène de "don" dans les sociétés. L’accent est mis sur la pensée de Marcel Mauss. Son étude avait pour objectif de clarifier anthropologiquement, puis théoriquement (économiquement et éthiquement) un phénomène fondamental dans la vie sociale des tribus considérées comme "primitives" ou "archaïques". Ce phénomène s'appelait Kula dans les îles de Polynésie, et potlatch dans les tribus d’Amérique du Nord. Marcel Mauss essayait donc de comprendre les phénomènes Kula et Potlatch, qui se ressemblent, jusqu'à faire partie, selon Mauss, du même principe socio-économico-culturel que l’anthropologue appela : l’institution du don comme «don donné-reçu-rendu», en toute liberté et obligation, entre générosité et contrainte de retour. Mais le Potlatch existe aussi en Mélanésie et en Nouvelle-Guinée, ce qui pousse Marcel Mauss à se poser la question suivante : Si des milliers de kilomètres séparent les peuples de la Kula de celui du potlatch, n’y aurait-il pas une universalité de ce phénomène du don/contre don à travers l’histoire et à travers le monde? Le point de départ de la réflexion anthropo-politique de Marcel Mauss était donc l’observation, à travers le monde par des ethnographes et ethnologues de grande renommée, d’un système d’échange dont le but n’a rien de commercial, qui ne vise ni le profit, ni même l’intérêt vital de la survie alimentaire ou physique, le but est avant tout moral. L’objet en est de produire un sentiment amical entre les deux personnes en jeu. Par cet échange, les choses et les personnes sont mêlées, les personnes sont mêlées entre elles. Malgré l’indépendance des personnes, l’échange des dons les engage les uns envers les autres pour des temps plus ou moins longs dans le processus du donné/reçu/rendu. C'est donc une sorte de contrat qui s’effectue à travers ces échanges de dons. Ces fêtes où s’échangent les cadeaux sont comparées au mouvement d’une aiguille qui coud et lie les différentes parties de la société entre elles.

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N° de la microfiche : 043543



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