Auteur(s) :
Bennini
Martine
Type : Article
Titre Publication en série :
Les cahiers de Tunisie : Revue des Sciences Humaines
Année de Publication :
2011
Langue : FR
Collation :
N° 213-213,
P. 55-71
Mots-clés :
CLASSE SOCIALE ; FRANCE ; COUR ; ELITE ; COUR D’APPEL ; MAGISTRAT ; CORPORATION ; SOLIDARITE SOCIALE ; PARENTE ;
COUR
La cour des aides est la plus récente des cours souveraines, et elle est comme le parlement une cour d'appel. Installée à Paris, elle a toujours été composée d'un petit nombre de magistrats , et elle était seule compétente pour tout ce qui se rapportait au contentieux des subsides prélevés dans le royaume. Elle formait la dernière instance de toutes les affaires contentieuses qui concernaient les aides. Au XVIIème siècle, la cour des aides apparaît comme un creuset dans lequel la fusion des familles révèle un milieu solidaire où coexistent marchands et officiers de cours souveraines, praticiens et secrétaires du roi, financiers et maîtres des requêtes. Il est clair qu'à l'intérieur de cette cour souveraine puisse exister une solidarité de corps en même temps qu'une solidarité sociale. Ainsi, la solidarité de corps s'accompagne d'une solidarité sociale au sens où des relations se sont nouées à l'intérieur autant qu'à l'extérieur de la cour. Celle-ci est un lieu qui attire les parentés, mais aussi agrège les familles. Tous faisaient partie de l'élite sociale et on peut considérer que c'est la vision qu'ils ont d'eux-mêmes.
N° de la microfiche : 041247