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La constitution marocaine et les relations internationales

Auteur(s) : Dupuy René Jean
Type : Chapitre/Extrait
Titre Ouvrage collectif : Titre document source : Trente années de vie constitutionnelle au Maroc : Édification d'un Etat moderne
Année de Publication : 1993
Langue : FR
Collation : P. 229-238
Mots-clés : CONSTITUTION ; RELATIONS INTERNATIONALES ; POLITIQUE ETRANGERE ; DROITS DE L’HOMME ; MAROC.

Résumé/Sommaire :

Le Maroc a retrouvé son indépendance en 1956, à une époque où, après deux guerres mondiales qui lui avaient donné l'occasion de prouver sa bravoure, la vie internationale avait complètement changé depuis le moment où le Protectorat avait été imposé. Sa Majesté Mohammed V était trop consciente de ces mutations pour souhaiter une restauration qui aurait voulu rétablir l'Empire chérifien dans sa situation ancienne. Il fallait, au contraire, le doter d’un Etat capable de trouver sa place parmi les Nations. Leur nombre n'étant pas aussi important qu'aujourd'hui, le mouvement de décolonisation dont le Maroc était un des premiers à bénéficier, n'était qu’à ses débuts. Le Maroc ne pouvait donc pas compter sur l'appui moral ou matériel d'un vaste tiers-monde lui-même encore en voie de formation. Par ailleurs, le Roi Mohammed V prenait immédiatement la mesure des tensions que la guerre froide avait produites, avec les risques de néocolonialisme qui pouvaient s'y attacher de plusieurs côtés. Enfin, le retour à l'indépendance n'avait pas eu pour effet de restituer au Maroc la disposition de la totalité de son territoire. Sa dé-colonisation devait s'effectuer en plusieurs étapes. Le Maroc eut à récupérer sur l'Espagne Ifni et Tarfaya. Après plusieurs années de débats aux Nations Unies, l'affaire portée devant la Cour Internationale de Justice, aboutit à un avis consultatif en date du 16 octobre 1975 qui déclarait qu'au moment de la colonisation espagnole (moment estimé à 1884), le sahara occidental n'était pas une terra nullius, et que les tribus qui y nomadisaient, relevaient du Sultan par des liens d'allégeance. Dès lors, Sa Majesté le Roi Hassan II disposait d’une base juridique pour déclencher la marche verte, suivie des accords de Madrid par lesquels, en 1975, l'Espagne rétrocédait le Sahara au Maroc. Cette volonté de récupérer l'intégrité territoriale du Royaume s'alliait, chez le Souverain, à celle de mettre son Etat en mesure d’affronter un monde difficile. Le Roi Hassan II a veillé à ce que dans un monde devenu exigent grâce au développement des communications, son pays soit présent partout, qu'il entretienne des relations avec l'une et l'autre des super-puissances qui s'opposèrent durant plus de quarante ans dans une compétition idéologique dont la planète était l'enjeu. Le Maroc se devait de sauvegarder son identité et son indépendance dans un univers international où les grands cherchaient à se constituer des clientèles assujetties à leur influence. Or le Maroc, par son histoire qui en fait un Etat depuis plus de mille ans, comme par sa position géographique, est à même de jouer un rôle actif au sein de la communauté internationale et tout particulièrement dans les rapports du Maghreb et de l'Occident.

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N° de la microfiche : 042865



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