Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

Un très large public est tenu informé, voire est tenu en haleine par les médias de tous genres, des événements sportifs et d'une manière générale des affaires se rapportant aux sports. Parfois même la presse, écrite ou audiovisuelle, informe le public intéressé sur les règles du jeu, l'arbitrage, les travaux des organes dirigeants ou des sessions des assemblées des organisations sportives, les problèmes ou difficultés auxquels ces dernières sont confrontées, ainsi que sur la ou les crises que traversent telle ou telle discipline sportive. En revanche, lorsqu'il s'agit de questions juridiques afférentes aux sports, même le public averti reste sur sa faim à ce sujet. Peut-on reprocher aux responsables de la communication de ne s'être pas spécialisés en la matière ou qu'ils n'accomplissent pas leur mission, ou est-ce dû au secret que cultivent à la fois les organisations sportives et l'administration? Ce manque de transparence en matière de droit du sport n'est-il pas nuisible au développement et à la promotion du sport. Des esprits chagrins pourront rétorquer que le grand public n'est pas intéressé par les questions de droit, mais seulement par les manifestations et les compétitions sportives. Pourtant, doit-on oublier que le droit du sport fait partie des droits humains et, de ce fait, en informant toutes les composantes de la population sur le droit du sport on contribue à consacrer le droit au sport. La mise en oeuvre d'une politique rationnelle de développement du "sport pour tous", au lieu de privilégier une minorité en cultivant l'élitisme, traduirait en réalité ce droit humain non négligeable. On arriverait ainsi à faire des associations sportives des "clubs ouverts" à ceux qui veulent pratiquer la discipline de leur choix, après les conseils éclairés d'une médecine sportive digne d’intérêt.