Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

L’Islam est venu organiser la vie des musulmans dans leurs relations matérielles (entre eux), spirituelles (entre eux et leur créateur), le tout dans une discipline appelée : Al Figh qui traite en quatre branches : des prières ( tout ce qui touche le rapprochement entre Dieu et son créateur), des transactions (dans la vie économique : achats, ventes, sociétés), du mariage (avec relâchement, divorce, vie familiale et successions), et des peines (pour sanctionner les atteintes à l'ordre public). Ce document traite de la troisième branche à savoir le statut personnel, attaché perpétuellement à l'individu. En fait, le statut personnel est réglementé dans le monde musulman par : le Saint Coran (base de toute législation), la Sunna (tradition orale du prophète), expliquée et interprétée par l'Ijtihad (effort et interprétation des savants, "Oulamas"), les quatre rites (Malikite, Chafie, Hanafi et Hambali), ou encore Al Kiyas (raisonnement par analogie) et la jurisprudence des juges. La codification du fiqh musulman a commencé à Tunis en 1861 sous le titre "La charte d'Al Amane" : charte de la confiance, inspirée du rite Hanafi,renouvelée en 1957 sous le titre : Le Statut Personnel. Au Maroc, la "Moudawana", code de statut personnel, a été promulguée en 1957, traitant des mariages, divorce, filiation, représentation légale, testaments, legs et successions, et qui s'est inspirée dans la majore partie de ses dispositions du rite Malikite, suivi au Maroc depuis l'avènement de l'Islam en l'an 61 de l'Hégire, sans pour autant, omettre de prendre en considération des évolutions suivies, et des travaux des éminents membres de la commission de codification. La codification du statut personnel au sens européen du terme, n'a commencé dans le monde musulman qu'à partir du 20ème siècle, du fait que tous les pays se réclament du Coran, considéraient cette codification sans nécessité par l'existence même du livre dit Allah, de la Sunna du prophète Mohamed et de la doctrine communément admise. Elle est comme pour son fanatisme à l'inverse du Sunnisme (Sunna : tradition du prophète) modéré, et de caractère tolérant. Si l'Islam connaît une multitude de rites, d'écoles et des confréries religieuses, il reste tout de même, un seul Islam prescrit par le Coran, expliqué voire même assoupli par la Sunna. Au Maroc, et depuis l'Islamisation de l'Afrique du Nord et d'Ouest, les marocains embrassent le Coran et les prescriptions de la Sunna, commenté à juste raison et titre par Al Imam Malik grand Mufti de Médine, et considéré comme l'école la plus proche de la Sunna du prophète Sidna Mohamed.