Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

La tendance des développements de la diffusion des TIC entre les années 1980 et 2000 aura été de favoriser l’intégration du poste de travail bureautique dans les réseaux. Après la mode de la bureautique départementale, de l’informatique répartie puis des réseaux classiques intranet cette tendance se continuera avec le développement des « espaces de travail numérique » qui tentent de s’affranchir d’un serveur d’entreprise au bénéfice d’un ensemble de services bureaux en ligne. Cette ouverture se heurte aux limites fixées par les entreprises peu soucieuses de voir leur échapper le contrôle des flux d’information, d’autant que les postes mobiles, « extérieurs à l’entreprise » explosent un peu partout. Mais le mouvement est irréversible. Selon le cabinet d’études anglais Ovum le nombre de salariés équipés d’un « bureau mobile & connecté » concernaient 137 millions de personnes en 2004. Les développements du nomadisme engendre une forte demande d’outils portables et de poste de travail légers pour une majorité d’entreprises qui n’ont pas les moyens d’organiser une plate-forme interne de services bureaux en ligne et d’applications spécialisées. La demande de bureaux virtuels croît de façon spectaculaire. Les tableaux numériques partagés, les vidéos ou visioconférences, les chats (ou IRC) entrent progressivement dans la culture commune d’un monde du travail branché obligé de partager des espaces de travail numériques de plus en plus sophistiqués. Ces pratiques nouvelles permettent de limiter les déplacements, les dépenses énergétiques tout en facilitant les échanges entre les métiers et les fonctions d’entreprises les plus diverses. Mais voilà, aucun bureau n’est pareil. Celui d’une secrétaire, d’un cadre technique ou du marketing, des relations sociales, du contrôle de gestion, d’un membre du comdir, etc… aucun n’est semblable. Aucun n’a besoin des mêmes outils, des mêmes informations. Le bureau traditionnel encadrait et limitait la relation alors que le Bureau Virtuel va l’ouvrir. L’ouvrir sur le réseau des compétences internes mais aussi vers celles d’individus extérieurs travaillant régulièrement avec l’entreprise. Des liens devront être ouverts avec des expertises d’une extrême diversité comme nous le voyons déjà dans certains projets de « portails d’entreprises ».