Auteur :
Bomsel
Olivier
Leblanc
Gilles
Collectivite Auteur :
CERNA
Date de publication : 01/02/2000
Année de Publication :
0
Type : Article
Thème : Généralités technologies de l'information et de la communication (TIC)
Couverture : France
Une copie papier de l'Encyclopædia Universalis coûte à son éditeur plus de 2 000 francs par numéro, le CD-Rom lui revient à moins de 10 francs, son téléchargement à partir d'un serveur est pratiquement gratuit. Une communication longue distance facturée il y a dix ans 50 francs la minute coûte aujourd'hui quelques dizaines de centimes. C'est dire que les technologies de l'information (TI) apportent dans l'industrie et les services des gains de productivité considérables. Pour certains économistes et consultants américains, la mise en commun des connaissances, sacapitalisation dans l'entreprise à travers le développement de réseaux, l'identification, la collecte, le traitement des informations sur les clients et pour les clients, sont désormais au coeur du processus de création de richesse et signeraient la naissance d'une « nouvelle économie », dite encore électronique (e-business, e-firms, e-communities) ou numérique (digital economy)( 1).
Cette nouvelle économie existe-t-elle ? Le débat prend naissance aux Etats-Unis, qui connaissent depuis 1992 une période de prospérité exceptionnelle. Supérieure à celle des années 1950-1970, la croissance coïncide avec une quasi-disparition du chômage et de l'inflation avec, depuis peu, l'apparition d'un excédent budgétaire. La dynamique a traversé sans coup férir deux crises financières régionales majeures en Amérique latine et en Asie. Les Américains s'interrogent sur les fondements du phénomène et sur ses conditions de durabilité.