Auteur :
Miribel
Marielle De
Année de Publication :
0
Type : Article
Thème : Bibliothèque
Le bruit et surtout le sentiment d’être gêné ou agressé par trop de bruit relève d’une évaluation subjective. Certains peuvent dormir sans boules Quiès près d’un aéroport, car l’habitude leur fait ignorer le bruit, et beaucoup d’adolescents font leurs devoirs devant la télévision, en écoutant de la musique, le casque branché sur les oreilles. C’est pourquoi certaines salles de bibliothèque peuvent sembler silencieuses aux uns et bruyantes à d’autres.
Entre silence et bruit, il existe toute une gamme de perceptions individuelles : le silence religieux, le silence relatif, le frémissement chaleureux, le chuchotis convivial, les bruits intempestifs et isolés, le brouhaha, les vagues de conversations, les pics d’agitation, le chahut… ; entre le bruit isolé qui coupe le silence et que tout le monde perçoit, et le boucan où plus personne ne s’entend parler… comment s’y retrouver ? Sur l’opinion de qui s’appuyer pour décréter la norme ? Faut-il laisser la priorité au vieux monsieur qui vient chaque jour lire son quotidien et exige un silence absolu autour de lui, aux étudiants solitaires et concentrés plongés dans leurs manuels, aux mêmes rassemblés en groupe pour élaborer un projet commun ? En la matière, il n’y a pas, ou pas encore, de norme incontestable et mesurable, en décibels, qui puisse dire « c’est trop », « c’est dans la mesure »…