Auteur :
Salaün
Jean-Michel
Année de Publication :
0
Type : Article
Thème : Edition
Avant-propos
La question du prix des abonnements des revues préoccupe les bibliothèques universitaires depuis longtemps, comme en témoigne cette citation d'un rapport de 1927 de l'Association of American Universities :
"Les bibliothécaires souffrent du nombre croissant de publications et de l'augmentation rapide des prix. Plus précisément, un plus grand nombre de périodiques est disponible et les universitaires les considèrent comme essentiels à la réussite de leurs travaux. Dans bien des cas, les départements scientifiques ont été obligés de dépenser l'ensemble de leur budget documentaire dans l'achat de périodiques, considérés comme indispensables à leur travail ou leur département."1
Sans entrer dans une étude historique qui n'est pas notre propos, rappelons néanmoins que les premières lois de la bibliométrie sont issues de cette préoccupation budgétaire des bibliothécaires, soucieux de réduire les sommes consacrées aux abonnements2 .
Depuis les années quatre-vingt-dix, les préoccupations ont pris, aux Etats-
Unis, un tour nettement plus polémique et les débats se sont appuyés sur des
recueils de données réalisés par les bibliothécaires à une plus grande
échelle.
Dans cette synthèse, nous ferons le point sur:
- le débat américain;
- les tentatives d'interprétation économique;
1 - L'augmentation des coûts pèse sur les tarifs..?
2 - Les éditeurs compensent un manque à gagner..?
3 - Les éditeurs abusent d'une position monopoliste
- une première analyse.
Nous traiterons plus particulièrement des revues consacrées aux sciences exactes et appliquées. Les revues de sciences sociales sont de nature passablement différentes, à la fois dans leur composition et dans leur mode de lecture. Nous ne ferons qu'évoquer leur évolution. Quant aux revues littéraires, elles évoluent dans un autre monde.