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Le secteur de l’animation socioculturelle

Auteur : Koebel Michel
Année de Publication : 0
Type : Article
Thème : Animation socio-culturelle

Résumé/Sommaire :

Un secteur flou

Les experts de l’INSEE, en créant en 1982 une nouvelle catégorie socioprofessionnelle, celle des « animateurs socio-culturels et de loisirs » (PCS 4333), a tenté d’en délimiter les contours en caractérisant les institutions qu’ils gèrent ou animent : « des institutions visant, soit à insérer socialement certaines catégories de population et à améliorer les relations sociales entre leurs membres, soit, plus généralement, à promouvoir la vie culturelle dans une collectivité1 ». Cette première définition ne suffit évidemment pas à définir le champ de l’animation socioculturelle, qui a fait l’objet, depuis les années 70, de diverses tentatives de définition et de délimitation. Toutes les études, depuis celles de Geneviève Pujol, Michel Simonot, Raymond Labourie ou Pierre Besnard, en passant par les premières définitions du CEREQ à la fin des années 70 ou l’Observatoire des Professionnels de l’Animation mis en place à la fin des années 80, jusqu’au enquêtes les plus récentes commandées par l’Etat comme les contrats d’études prospectives (CEP) sur l’emploi et la formation dans l’animation socioculturelle (régionaux et nationaux), toutes ces études ont gardé un certain flou dans la définition des frontières de ce que certains ont appelé le « champ de l’animation », et ont souvent abouti à des estimations quantitatives et de larges « fourchettes » dès qu’il s’agissait de dénombrer les professionnels du secteur, ou même de nommer et de définir précisément leurs professions, tant elles sont nombreuses et en constant renouvellement. A titre d’exemple, l’une des études les plus récentes dans ce domaine2 utilise la frontière du champ d’application de la convention collective nationale de l’animation socioculturelle, dont la logique précise exclut l’un des grands employeurs d’animateurs socioculturels qu’est la Fédération des centres socioculturels.

Toute délimitation ou classification ayant ses limites, il n’aurait servi à rien d’en construire une de plus.

Le présent travail sera orienté en fonction de l’objectif recherché. En effet, la division en secteurs doit rester au service de la définition des professions dans une perspective de mise en place ou d’adaptation de formations, tout en cherchant à n’omettre aucun secteur. Le sport n’est, dans le cas de l’animation socioculturelle, ni l’objet principal ni le support principal du secteur étudié, ce qui a conduit à le qualifier de « secteur associé » dans une perspective exploratoire. Cependant, il est indéniable qu’il existe, dans ce secteur, des professionnels qui utilisent les activités physiques et sportives (APS) comme outil d’animation.

Ainsi, la description du secteur de l’animation socioculturelle ne sera pas aussi précise que les autres secteurs. Une définition plus précise, plus quantifiée, demanderait un travail de recensement beaucoup plus important et systématique qui n’existe pas en France à ce jour.

La présente étude s’appuiera donc principalement sur le travail effectué par le CEP de l’animation socioculturelle, qui définit son champ en fonction du champ d’application de la convention collective de l’animation socioculturelle. Cependant, y seront ajoutés certains établissements parce qu’ils emploient des animateurs (notamment sportifs) et ne sont classés dans aucun autre secteur. C’est le cas des auberges de jeunesse et des centres sociaux, ainsi que diverses autres fédérations ayant obtenu l’agrément « jeunesse, éducation populaire » du Ministère de la Jeunesse et des Sports. Certains autres établissements en sont exclus puisqu’ils ont délibérément choisi un rattachement à la branche sport (c’est le cas par exemple des sections sportives des fédérations d'éducation populaires, comme les sections adhérentes à la fédération sportive Léo Lagrange, ou la Fédération Nationale du Sport en milieu Rural, branche de la Fédération des Foyers Ruraux qui a été créée dans les années 80 pour bénéficier des avantages liés à un agrément « sport », du MJS alors qu’elle est directement née du secteur de l’animation socioculturelle.

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