Auteur :
Othmani
Rachid
Année de Publication :
2014
Type : Article
Thème : Urbanisme
Couverture : Maroc
La cohésion sociale est comprise comme étant ce qui permet d’assurer le lien social, ce qui cimente les composantes de la société.
Le thème de cohésion sociale est mobilisé comme objectif central des politiques publiques urbaines. Ces politiques ont pour objectif de faire face à la montée de la pauvreté urbaine analysée en termes de processus d’exclusion sociale et urbaine. Elles s’appuient sur le modèle d’une société « équilibré » mélangeant harmonieusement classes sociales, groupes ethniques et générations pour conjurer la cristallisation de poches de pauvretés qui seraient problématiques parce qu’a la base d’une culture de la pauvreté , du développement de l’insécurité ou de la constitution d’une underclass. Les ghettos sont depuis longtemps la bête noire des gouvernements. Taux de chômage élevé, pauvreté, délinquance ... Ces quartiers cumulent les difficultés sociales. De nombreux expert se demandent si la cohabitation des classes moyennes et des pauvres peut réellement réussir à tirer vers le haut les plus modestes. Et cela va à l’encontre de la nature des comportements sociaux, généralement les gens s’installent auprès d’un voisinage qui leur ressemble.
La diversité recherchée ne peut être donc que provisoire, les divisions sociales sont un trait permanent de la ville, et les situations de mixité sont presque toujours momentanées, tôt ou tard, la ségrégation finit par s’accroitre.
Pour régler les problèmes des quartiers défavorisés, les politiques se concentrent uniquement sur l’urbanisme. La cohésion sociale serait donc conçue comme une méthode pour créer une ville diversifiée et équilibrée socialement. C’est un moyen de disperser les pauvres dans l’espace urbain pour mieux occulter les problèmes qui leurs sont liés. Ceci dit la cohésion sociale est un idéal transformé en objectif pour l’action publique.
Est-ce à dire que l’État a pris conscience que la pauvreté et l’exclusion « ne sont pas dues à des facteurs purement économique mais à une conception de l’action publique ? L’État s’est-il rendu aux idées défendues par les partisans d’une justice distributive ou justice d’équité, tel que l’américain JOHN RAWLS ou aux idées de ceux, comme Amartha Sen, pour qu'il ne peut y avoir de développement juste et donc de véritable cohésion sociale sans libertés individuelles et sans participation effective des citoyens à la formation de la volonté politique ?