Auteur :
Naren
Prasad
Date de publication : 30/04/2014
Type : Article
Thème : Société
La classe moyenne est une catégorie d'intérêt importante, non seulement parce qu'elle est le principal moteur de l'activité économique et, par conséquent, vitale pour le développement économique de tout pays, mais aussi parce qu'elle constitue un groupe d'intérêt qui influence la vie politique et sociale. Il est également largement rapporté que la classe moyenne a été impliquée dans les soulèvements arabes. À l'avenir, le succès de la transition politique et du développement économique dans la région arabe dépendra en grande partie de la classe moyenne, car elle joue un rôle déterminant dans la mobilisation du soutien, la redéfinition du cadre de développement et du modèle de gouvernance existants et la renégociation d'un nouveau contrat social dans la région. Cet article explore la relation entre l'État, les politiques sociales et la classe moyenne dans la région arabe. Ce faisant, l'article avance trois arguments. Premièrement, il soutient que les États arabes ont utilisé les politiques sociales et le contrat social sous-jacent pour gagner en légitimité et construire la nation et ont donc évité la réforme politique et la démocratie participative. Deuxièmement, il soutient que la classe moyenne a été la principale bénéficiaire des politiques sociales et du contrat social implicite Ils bénéficiaient d'une plus grande autonomie sociale, bénéficiant de niveaux de développement humain plus élevés et d'une protection sociale relativement bonne, notamment dans le secteur formel. Enfin, en raison des difficultés économiques, de la répression croissante et du manque d'espace politique, l'étude soutient que la classe moyenne a fini par rejeter le contrat social, mettant ainsi en péril la stabilité politique et sociale, ce qui a conduit aux récents soulèvements dans la région arabe. Pour aller de l'avant, l'étude conclut que les pays arabes devraient mettre en place des politiques sociales en harmonie avec les politiques macroéconomiques, qui soient transformatrices, développementales, inclusives et démocratiques.