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L’autre pandémie: Les crises interconnectées des violences basées sur le genre et de la COVID-19

Auteur : Harvey Rowan, Mugehera Leah, Becker Charlotte ...[et al.]
Année de Publication : 2021
Type : Rapport
Thème : Société

Résumé/Sommaire :

Bien avant l’arrivée de la COVID-19, les filles, les femmes cisgenres et transgenres et les personnes LGBTQIA+ faisaient face à une pandémie tout aussi dévastatrice, mais passée sous silence. À l’échelle mondiale, les violences basées sur le genre (VBG) figurent parmi les causes de décès, de blessures et de souffrances mentales et émotionnelles les plus courantes. Ces violences constituent l’une des violations des droits humains les plus répandues au monde, une crise sanitaire généralisée et meurtrière. Une femme sur trois, soit 736 millions, sera confrontée à des violences physiques ou sexuelles de la part d’un conjoint ou d’une autre personne au cours de sa vie.
À l’échelle mondiale, la prévalence des violences faites aux femmes et aux filles dans le cadre intime en 2018 était plus élevée que celle des infections
à la COVID-19 au cours des 12 derniers mois, ce qui indique clairement la différence de traitement accordé à chacune de ces crises. Le coronavirus a
anéanti les efforts déployés pour répondre aux VBG et les prévenir, et les cas de violences basées sur le genre ont explosé depuis le début de la pandémie. Des données de dix pays montrent que le nombre d’appels à des lignes d’écoute spécialisées dans la prise en charge des violences domestiques ou des VBG a augmenté de 25 à 111 % au cours des premiers mois de la pandémie, alors que les filles, les femmes cisgenres et transgenres et les personnes LGBTQIA+ étaient confinées avec leurs agresseurs, isolées de leurs cercles sociaux et dans l’incapacité d’accéder à des services vitaux essentiels.
Si 146 États membres et observateurs des Nations Unies se sont déclarés disposés à faire de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité des plans de réponse au coronavirus, peu ont tenu leur engagement, et le budget alloué à la lutte contre les VBG à l’échelle mondiale n’a représenté que 0,0002 % des 26 700 milliards de dollars de fonds consacrés à la réponse au coronavirus.
La pandémie de COVID-19 a également montré que lorsqu’ils passent réellement à l’action, les gouvernements peuvent approuver des mesures extraordinaires pour protéger leurs citoyennes et répondre à des crises sanitaires meurtrières 8 . En novembre de cette année, nous célébrons le trentième anniversaire de la campagne de 16 jours d'action contre les violences basées sur le genre, une occasion de réfléchir aux progrès réalisés, de prendre note des obstacles que nous rencontrons encore, et d’appeler les gouvernements et les institutions internationales à renouveler leurs efforts de lutte contre les VBG à l’échelle mondiale. Dans ce rapport, nous allons dresser un bilan de l’impact du coronavirus sur les personnes ayant été confrontées à des VBG, réfléchir aux conséquences du manque d’implication constant dans cette lutte, et appeler à coordonner la réponse à la pandémie de COVID-19 et les efforts visant à mettre un terme à l’autre pandémie : celle des violences basées sur le genre, moins reconnue mais tout aussi dévastatrice.

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