Auteur :
Ben Youssef
Imane,
Khalil
Jamal
Date de publication : 31/03/2023
Type : Article
Thème : Société
Couverture : Maroc
A l'ère digitale, où les individus se trouvent entre deux rives, l'une réelle et l'autre virtuelle, les mécanismes de programmation informatique s'introduisent de plus en plus dans leurs quotidiens et les invitent constamment à prendre part à plusieurs événements sociaux, économiques, politiques etc. Cette participation peut prendre différentes formes, allant du virtuel à l'implication effective, et de la simple réaction et protestation individuelle à l’organisation de mouvements sociaux dont l'impact n'est pas négligeable. En effet, la hausse des prix, la marginalisation et les inégalités sont quelques facteurs à l’origine de la campagne de boycott au Maroc en 2018 des produits des pompes à essence Afriquia, les bouteilles d'eau minéral Sidi Ali et Centrale Laitière. Ces entreprises monopolisent et dominent leurs marchés respectifs.
Le mouvement a réussi à mobiliser les masses dans le pays afin de dénoncer les inégalités de la répartition des richesses et exprimer leur refus de se soumettre aux milliardaires. Il s’agit dans cet article de comprendre les facteurs qui ont réussi à mobiliser les différents acteurs à boycotter ainsi que déceler les liens qui les ont unis tout au long de la campagne. On a pu relever, à travers un travail de collecte de commentaires/posts/vidéos en ligne liés à la
campagne du boycott 2018 ainsi que la conduite de quinze entretiens approfondis (boycotteurs, créateurs de groupes FB) et d’une vingtaine de conversations avec des épiciers et des serveurs de cafés, plusieurs formes de solidarités que l'on pourrait classer comme étant : solidarité par indignation, solidarité par conviction et solidarité par intérêt économique et social.