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ENQUETE NATIONALE SUR LA NUTRITION (ENN 2019-2020)

Année de Publication : 2019
Type : Enquête
Thème : Santé
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Dans cette enquête nationale, 1224 enfants âgés de 6 à 12 ans ont été recrutés, 682 du milieu urbain et 542 du milieu rural.
Au total, 39,1% des enfants avaient un régime alimentaire très peu diversifié avec une différence significative entre le rural et l’urbain. La consommation des féculents et des fruits et légumes reste majoritaire chez cette tranche d’âge. Toutefois, la consommation du lait et des produits laitiers reste plus fréquente en milieu urbain.
L’enquête a montré que ces enfants avaient un taux d’émaciation de 2,9%, et un taux de retard de croissance de 11,3%. Toutefois, 18,4% des enfants de 6 à 12 ans avaient une surcharge pondérale dont 5,4% sont obèses. Aussi, le retard de croissance était plus accentué en milieu rural alors que l’obésité était plus prononcée en milieu urbain avec des différences statistiquement significatives (p<0.05).
Chez cette tranche d’âge, l’anémie a été retrouvée chez 23,8% des enfants, dont 14,2% des cas étaient modérés à graves, et qui restait significativement plus élevée en milieu urbain (26,5%) qu’en milieu rural (20,4%) (P=0,0041).
Aussi, la carence en fer a été retrouvée chez 11,9% de l’ensemble des enfants enquêtés et chez 23,7% des enfants anémiques. L’enquête a, encore une fois, confirmé que l’anémie et la carence en fer sont deux marqueurs étroitement liés (p<0.0001). Aussi le risque de développer une anémie est beaucoup plus important chez les enfants carencés.
Cette étude a montré que la carence en vitamine A est de 10,9%, majoritairement modérée, et était présente davantage en milieu rural (12,9%) en comparaison avec le milieu urbain (9%).
L’évaluation du statut en vitamine D a montré que 3,1% des enfants étaient carencés en vitamine D et que 27,3% présentaient une insuffisance.
L’enquête nationale réalisée a clairement montré que la carence en iode chez cette tranche de la population était dans la fourchette limite des recommandations de l’UNICEF. En effet, la concentration médiane d’iode urinaire corrigée à la créatinine était de 117,4μg/g Cr avec une carence confirmée chez 21,6% des enfants.
La comparaison par rapport à l’enquête du Ministère de la Santé de 1993 a montré une légère amélioration de la carence en iode modérée et sévère chez les enfants âgés de 6 à 12 ans, qui s’est traduite par une baisse de 23.1% à 21.6%. Par ailleurs, les résultats ont montré que la carence était plus accentuée chez les enfants qui consommaient du sel inadéquatement ou non iodé (21.8% et 21.2% respectivement) contre 13% dans le cas des enfants qui consommaient du sel adéquatement iodé avec une différence statistiquement significative (p=0.0001).

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