Auteur :
Jamous
Raymond
Date de publication : 30/05/2016
Type : Article
Thème : Religion
Couverture : Maroc
Dans les formes de sainteté marocaine, il n’y a pas, à la différence du monde chrétien, d’image du saint, de reliques ou d’icônes pour constituer des substituts. Ceux-ci existent néanmoins et prennent des formes singulières dans deux confréries religieuses marocaines, celle des Issawa et celle des Hamadsha. Ici, les figures de la sainteté sont basées sur des rapports entre le maître, fondateur de l’ordre religieux et le disciple, ce dernier étant double, homme saint et personnage associé quand il n’est pas identifié aux esprits (djinn) et au monde des animaux sauvages. Dans les rituels de ces confréries, les substituts sont de manière permanente la tombe comme présence du saint, et de manière temporaire, le dévot comme représentation du caractère double du disciple et le sang de la victime sacrifiée ou du possédé considéré comme la baraka du saint.