Auteur :
Capannini
Letizia
Type : Article
Thème : Logement et habitat
Couverture :
Maroc
La notion d’ « habitat pour le plus grand nombre » est complexe et demande une analyse historique synchronique et diachronique à la fois. Le thème est sous-jacent dans le débat international depuis l’introduction de la standardisation, mais c’est à partir du deuxième après guerre qu’il prend une nouvelle centralité, et que l’on assiste à des positions de « modernisme critique » envers l’universalisme des Ciam. La dichotomie entre individuel et collectif se décline suivant les différentes positions théoriques. Dans cette communication, nous allons d’abord explorer les projets réalisés au Maroc par des architectes tels que Michel Ecochard et George Candilis, avec le groupe Atbat-Afrique. Le Maroc présente un modèle-pionnier pour la question du logement collectif, dans le contexte d’un exode rural de masse et du surpeuplement urbain. Nous nous attacherons en parallèle à des projets construits en Italie dans la conjoncture particulière de la reconstruction et du Plan Ina-Casa. Les recherches développées par des architectes comme Vaccaro, Cosenza, Quaroni, Ridolfi, Libera semblent s’inscrire dans une problématique commune. Aussi bien en Italie que dans le contexte nord-africain, la notion de méditerraneité apparaît comme préoccupation à des questions technologiques et scientifiques précises : les modes constructifs, le climat, les problèmes de ventilation propres aux pays chauds, l’attention aux matériaux et aux techniques locales, ainsi que le besoin de relations sociales des habitants et l’identité. Notre attention se concentre, tout particulièrement, sur le projet de l’Unité d’habitation horizontale au Tuscolano (Rome), réalisé par Adalberto Libera au retour d’un voyage au Maroc. Il s’agit en effet d’ un projet-manifeste pour mettre en lumière l’attention aux espaces ouverts de l’habitat collectif.