Auteur :
Slimani Tlemcani
Lilia
Collectivite Auteur :
Université du Québec à Trois-Rivières
Année de Publication :
2010
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Logement et habitat
Couverture : Maroc
La recherche sur le succès des projets (notamment les facteurs de succès) est l’un des enjeux les plus importants des chercheurs en gestion de projet (Stevin, Cleland & al. 2000 cités dans Bérubé, 2006). Malgré la littérature abondante sur le sujet, et malgré tous les efforts des gestionnaires de projet, un grand nombre de projets sont encore en situation d’échec (Standish Group, 2000). Une question se pose alors : comment influencer la gestion du projet pour parvenir à sa réussite ? Afin de répondre à cette question, la communauté scientifique tente depuis plusieurs années de comprendre les facteurs d’influence du succès des projets.
Cette recherche aborde le thème du succès des projets sous l’étude d’un phénomène particulier : le projet Sala Al Jadida (au Maroc), (ci-après, "le Projet". Compte tenu du déficit grandissant en logement dans tout le pays, en juillet 1992, feu le roi Hassan II, fait don d’un terrain de 179 hectares pour construire une cité nouvelle susceptible d’accueillir 120 000 habitants. La mission du projet était de permettre aux couches pauvres ou à revenus faibles et moyens (bidonvillois, petits fonctionnaires) d’accéder à une propriété. Afin d’éviter l’exemple et les problèmes de projets de développement comme les "Council flats" en Angleterre ou les HLM en France, des variables techniques axées sur la gestion de projet et des variables sociologiques axées sur le respect de la culture marocaine ont été intégrées dès la phase de conception.
L’objectif général de cette recherche est donc de décrire l’évolution du projet Sala Al Jadida de 1995 à nos jours, puis de déterminer les facteurs clefs de succès du projet.
Les résultats de cette étude montrent que malgré la taille et l’envergure du projet -et contrairement aux autres grands projets, souvent gérer par de grandes entreprises- ce dernier est conçu et géré comme une PME : L’équipe est de petite taille et tous les membres sont polyvalents, la stratégie non formalisée, et le système d’information interne et externe de proximité sont régit par une communication informelle. De plus, la gestion du projet regroupe les principaux éléments liés à la logique de proximité de Tones (2000) Cette "condition nécessaire au fonctionnement classique de la PME", (Tons, 2000) joue un rôle à la fois rassurant, exerçant un effet de réduction sur l’incertitude, rassembleur mais aussi un facteur clé de la flexibilité et de réactivité, dans le contexte du projet étudié.
Ainsi, la gestion du projet Sala Al Jadida regroupe tous les éléments, spécifiques aux PME. Ces derniers permettent une plus grande flexibilité et une adaptabilité face aux nombreux obstacles naissants et aux problèmes à résoudre minimisant ainsi les coûts mais surtout les délais. Compte tenu du caractère unique mais également de l’urgence du projet, ont peut en conclure que le mode de gestion de type PME adopté, a permis de réunir les principaux facteurs clefs de succès du projet Sala Al Jadida.