Auteur :
Sanchez Diosdado
Juan Manuel
Année de Publication :
2020
Type : Article
Thème : Histoire
Couverture : Maroc
Après le Traité de Berlin (1884) et la répartition du continent africain entre les puissances européennes, le Maroc se trouve visiblement sous l’influence de la France et de l’Espagne. Une influence qui aboutit à la signature du Protectorat en 1912 où le Maroc est soumis à une mutation sociohistorique qui attire inexorablement le regard de nombreux peintres et écrivains du Maroc et de l’Europe. C’est le développement d’une production littéraire et artistique où le roman autobiographique d’expression française et le récit de voyage colonial nous laissent entrevoir tous les aspects sociohistoriques du Maroc colonial. Cet article se focalise alors sur le récit de voyage d’Henriette Celarié, Amours Marocaines (1927) et le roman autobiographique de Mohamed Choukri Pain Nu (1973).
Henriette Celarié est une voyageuse orientaliste française qui n’hésite pas à visiter les régions les moins connues du Maroc, notamment le Moyen Atlas, pour nous faire découvrir la diversité et la richesse de la civilisation amazighe. Contrairement, Mohamed Choukri est un écrivain maghrébin d’origine rifaine et amazighe, sa production littéraire est marquée par une vision pessimiste sur la situation du Maroc colonial et postcolonial et par sa lutte pour dévoiler au monde la réalité crue des bas-fonds de Tanger et Tétouan. Une construit image éloignée des stéréotypes.
En dépit des dissimilitudes entre ces deux écrivains, la lecture de ces deux œuvres nous permet d’acquérir une image globale sur les différents aspects socioculturels du Protectorat français et espagnol, sur le Maroc de la fin du XIXème siècle à la deuxième moitié du XXème siècle.