Auteur :
Valero
Alet
Année de Publication :
2009
Type : Article
Thème : Histoire
Couverture : Maroc
En Espagne cette période marque la mise en place, sous la dictature de Primo de Rivera, du Patronato Nacional de Turismo. Ce puissant organisme doit permettre à l’État de faciliter le développement d’un secteur considéré comme à fort potentiel et, dans l’immédiat, d’offrir avec les deux Expositions de Barcelone et de Séville (1929) l’image d’une Espagne dynamisée. Corrélativement, la pacification du Protectorat espagnol après la victoire d’El-Hoceïma (1926) permet d’associer son développement touristique à l’image de ce qui se passe dans la zone française. Un Comité Officiel au Tourisme dépendant du Haut Commissariat Espagnol au Maroc va permettre d’inventorier les ressources touristiques permettant la publication d’une série de six guides (Tétouan, Xauen, Alcazarquivir, Larache, Arcila, Ketama et le Rif). Un réseau hôtelier, supervisé par le COT, est ébauché (Hospedería à Xauen) tandis que la densification du réseau routier (Tétouan-Arguist-Mélilla) permettra peut être à un tourisme essentiellement de passage (Protectorat français- Ceuta via Tanger ou Tétouan) d’allonger le séjour en visitant davantage l’intérieur. Dans l’immédiat, ce flux du Protectorat français vers la France est mis à profit par le PNT républicain pour faire visiter l’Espagne et, si possible, de nouveaux territoires à l’Est de Madrid, le long du littoral méditerranéen dont on sait depuis qu’il connut un bel avenir touristique. L’Espagne jette les bases d’un développement du tourisme dans son Protectorat et elle tente de faire connaître son territoire notamment sa partie Est.