Auteur :
Ouard
Abdelmalek
Date de publication : 17/03/2011
Type : Actes de congrès / Séminaire / Atelier
Thème : Etat – Politique
Couverture : Maroc
Depuis le début des années 90 du siècle dernier, conformément aux changements qui ont affecté la fonction et le rôle de l’État, les politiques publiques et l’économie à l’échelle mondiale, le Maroc a adopté une stratégie d’ouverture concernant la gestion des affaires publiques. Une stratégie qui a visé l’implication de l’acteur politique gauchiste issu du nationalisme marocain exclu auparavant de la sphère de cette gestion et des acteurs dits acteurs de la société civile. C’est dans ce contexte qu’une prolifération du tissu associatif est survenu et par la suite l’émergence et l’accroissement d’un professionnalisme clair chez ces organisations associatives et surtout avec les motivations financières des ONG ou des organismes étatiques internationales. L’intervention dans le social et la participation au développement est devenu une affaire primordiale pour ce tissu associatif et la position de l’État n’est plus capitale dans ce cadre.
Cette dynamique associative s’accéléra plus après 2005, date officielle du lancement de l’Initiative Nationale pour le développement Humain1 (INDH) par le roi Mohamed VI.
L’observateur peut remarquer une nouvelle restructuration et recomposition du champ associatif afin de répondre à cette nouvelle stratégie étatique qui vient pour combattre tout type de fanatisme et surtout le fanatisme religieux, qui traverse les couches vulnérables, et qui connaît un nouvel essor après les attentas qui ont touché la métropole du Maroc Casablanca le 16 Mai 2003.
Notre propos est d’approfondir la réflexion, l’interrogation et la mesure du degré d’importance de cet acteur de la société civile dans ce nouveau contexte politique, social, économique et conceptuel. Est-ce qu’on peut parler d’une monopolisation de l’État du champ associatif ou d’une une simple restructuration ? Est-ce que la société civile au Maroc s’érige comme un mouvement associatif défendant sa propre stratégie qui s’approvisionne de la
pensée critique ou ne dépasse pas le seuil d’une mouvance ? Une société civile ou simplement une vie associative ? Quel rôle peut jouer l’acteur associatif aujourd’hui dans cette atmosphère de globalisation/localisation et de gouvernance ? etc.
Nous envisagerons, à partir de ces questions et d’autres liées à notre thématique, d’apporter des éclaircissements en la matière tout en adoptant une nouvelle lecture loin de la redondance et de toute approche classique du sujet.