Auteur :
Ferrié
Jean-Noël
Collectivite Auteur :
CERI.CNRS
Année de Publication :
2010
Type : Article
Thème : Etat – Politique
Couverture :
Maroc
Si l’on suit les thuriféraires de la monarchie, tout aurait changé ; si l’on suit ses contempteurs, tout aurait presque empiré. L’ouvrage du journaliste Ali Amar, en offre un exemple frappant. Il décrit la monarchie, non seulement comme absolue, mais comme « hyper monarchique ». Il lui reproche d’avoir déçu les espoirs démocratiques et de conserver un décorum d’un autre âge, l’auréolant de sacralité et, ce faisant, tenant la critique à distance.
Ce reproche réapparaît chez de nombreux commentateurs. Il est à la fois vrai et faux. Il est vrai, dans la mesure où la monarchie n’est pas devenue démocratique ; il est faux dans la mesure où elle aurait donné l’impression qu’elle allait le faire. Rien ne l’annonçait, rien ne l’y obligeait. Le grand malentendu est d’abord une erreur d’analyse de la part des détracteurs de la monarchie. Pourquoi ?