Auteur :
Garret
Pascal
Année de Publication :
2003
Type : Article
Thème : Culture
Couverture :
Maroc
Ce texte a pour principal objectif de proposer quelques hypothèses qui permettraient de décrypter les interférences entre l’actuelle patrimonialisation de l’héritage architectural bâti sous la domination coloniale française à Casablanca et le maintien (à moins qu’il ne s’agisse d’une forme de construction) d'une identité marocaine une et indivisible. Banalement, cette histoire commence par la destruction d'un certain nombre d'édifices "remarquables" de Casablanca dans les années 70 : les Arènes de Casablanca en 1971, l'Hôtel d'Anfa (détruit en grande partie en 1972), les Galeries Lafayette et le Cinéma Vox démolis tous deux à la fin des années 70) et le Théâtre Municipal (en 1984). Si ces destructions ont parfois suscité quelques (rares) manifestations d’émotion, on ne relève alors aucune réaction pour les défendre. Contrairement à ce que soulignait Chastel il y a déjà plus de vingt ans, à Casablanca, la perte n’induit pas forcément une réaction (Chastel - 1980), à ce moment-là du moins, très probablement parce que ces bâtiments là n’étaient pas encore "défendables", du fait même de leurs origines coloniales…