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Le rôle de la traduction dans le transfert des connaissances juridiques : le cas des codes civils marocain et tunisien

Auteur : Barmaki Fatiha
Année de Publication : 2017
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Culture
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

À ce jour, très peu d’études ont porté sur la traduction des codes civils dans des aires géographiques comme le Maroc et la Tunisie. Partant de l’hypothèse que la traduction est le moyen sans lequel les codes civils de ces pays n’auraient jamais vu le jour, nous avons voulu non seulement vérifier cette hypothèse, mais également cerner les causes de ce désintéressement en la traduction, dans cette partie du globe, comme un moyen de transfert de connaissances juridiques.
Notre recherche porte sur la traduction juridique dans un contexte de transfert de connaissances appartenant au droit civil enclenché en milieu colonial. Elle suit la vie juridique du Dahir formant code des obligations et des contrats marocain (D.O.C.) depuis son élaboration en langue française en 1912 jusqu’à la publication finale de sa traduction vers l’arabe en 1964. La lecture du code marocain n’aurait jamais été possible sans la prise en considération de son antécédent, le Code des obligations et des contrats tunisien (C.O.C.) élaboré en français en 1899 et dont la version arabe existait déjà en 1906.
Le transfert d’un code législatif est un phénomène que l’on peut considérer comme majeur dans l’histoire juridique d’une société. Lorsque le droit est reçu dans une langue autre que celle de la société d’accueil, la traduction contribue dans une large mesure à gérer l’élaboration, la rédaction et parfois la dissémination du nouveau droit au sein de la population locale. Notre recherche s’intéresse à une forme particulière de traduction, la traduction législative, c’est-à-dire la traduction des lois et plus précisément celle d’un code (texte normatif réunissant l’ensemble des règles juridiques touchant à une branche du droit).
Notre étude s’inscrit dans la pensée traductologique d’inspiration sociologique. Elle envisage les textes traduits comme une preuve réelle d’influences contextuelles dans lesquelles le traducteur, acteur principal, effectue des choix entre plusieurs possibles traductionnels et où ces choix eux-mêmes sont motivés par les sociétés cible et source, par les préférences du traducteur et par l’appartenance à un certain modèle textuel. L’analyse des versions cibles arabes lève le voile sur des tendances traductionnelles mises en place grâce à des choix terminologiques et stylistiques adoptés par les traducteurs. Nous y examinons les choix terminologiques et stylistiques des traducteurs du Dahir formant code des obligations et des contrats marocain (D.O.C.) et du Code des obligations et des contrats tunisien (C.O.C.) afin de faire ressortir dans ces textes une appartenance juridique entre deux droits présentés habituellement comme antagonistes, soit le droit civil et le droit musulman.
Notre thèse est divisée en cinq chapitres. Le premier fait état de la problématique de la recherche dans laquelle nous présentons les éléments de notre travail (droits et langues, différences entre l’énoncé islamique et l’énoncé civiliste) ainsi que les particularités de l’énoncé juridique de chaque droit en cause. Le champ du droit civil étant large, nous mettons l’accent sur la partie réservée aux obligations et aux contrats, partie dans laquelle nous cherchons à connaître la différence entre l’approche civiliste et l’approche islamique face à l’énoncé juridique. Nous brossons, dans le deuxième chapitre, l’état des lieux en traductologie et nous situons notre recherche dans le cadre théorique auquel elle appartient, c’est-à-dire le courant sociologique de la traduction. Phénomène social, la traduction d’un code est abordée dans sa globalité esthétique, juridique et religieuse. Le troisième chapitre porte sur l’histoire de la codification du droit civil au Maroc et par ricochet, celle de la source de cette codification, le code tunisien (C.O.C.). Le quatrième chapitre présente les contextes historiques des textes source et cible (codification et traduction). Le cinquième et dernier chapitre est réservé à l’analyse comparative des versions arabes de notre corpus afin d’explorer les aspects terminologiques et stylistiques de ces textes. Nous faisons ressortir dans les textes sources et cibles les éléments textuels d’une appartenance à un système en particulier. Pour ce faire, nous mettons l’accent sur les articles communs aux deux versions arabes de manière à y relever la stratégie du traducteur et à explorer les facteurs (sociologiques, culturels) qui auraient pu motiver l’adoption d’une certaine forme de traduction au détriment d’une autre.

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