Auteur :
Ballo
Zié
Année de Publication :
2006
Type : Article
Thème : Urbanisme
La corruption policière est très répandue en Afrique Subsaharienne et peut être essentielle à l'explication du taux de mortalité routière élevé. Un modèle théorique dans lequel un transporteur représentatif fait face à des agents de police corruptibles chargés de faire respecter les normes de sécurité élaborées par l'État est proposé. Le modèle révèle que l'effet de la corruption sur le risque d'accident est ambigu. Une série de conditions dans lesquelles la corruption peut nuire à la sécurité routière est obtenue à l'aide d'une technologie d'appréhension de l'agent de police multiplicativement séparable. De ces conditions, il ressort que la corruption a de fortes chances de détériorer la sécurité routière dans les pays d'Afrique Subsaharienne caractérisés par une faiblesse des institutions et une insuffisance des ressources nécessaires à l'application des mesures de sécurité. Pour réduire les coûts économiques liés aux accidents de la circulation dans ces pays (1 % à 2 % du PNB), il importe de doter la police de véhicules et d'équipements tels que les radars et d'augmenter la probabilité que l'agent de police fasse l'objet d'un contrôle, les pénalités pour corruption et le niveau des contraventions.