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Qui défend nos salariés ? : typologie des profils des représentants des salariés au Maroc entre 2009 et 2021

Auteur : El Ansari Younes
Année de Publication : 2022
Type : Article
Thème : Travail et Emploi
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Il est indéniable que la qualité d’un plaidoyer dépend, en premier, de la capacité de ses teneurs à convaincre, à se « battre » jusqu’au bout, pour faire valoir leurs positions, pour faire adhérer leurs détracteurs. Ce constat est encore plus vrai si on se situe dans la logique de la relation salariale, cette relation « antagoniste » entre une force de travail, qui revendique plus de reconnaissance à la valeur d’usage produite, et ce que la capitaliste apprécie en elle, ce qu’il y met, ce qu’il suppose capable d’user, dans cette force, pour réaliser sa plus-value. Dans le contexte marocain, depuis l’avènement, en 2003, du code du travail, de nouvelles dynamiques sociales se sont émergées, engendrant ainsi de nouvelles formes de régulation de la relation sociale dans les sphères productives. Ce rapport de forces, fait et défait les équilibres, redéfinit, parfois même en contresens, les droits et les obligations de chaque partie de la relation salariale.
Dès lors, se poser la question de la qualité des institutions qui sont parties prenantes de cette « négociation » revêt, pour nous, un intérêt particulier. Cet article vise à mettre la lumière sur l’évolution des institutions chargées de défendre les intérêts des salariés, du moins dans une acceptation de ce que le droit marocain (le code du travail) définit, nous pensons à l’institution de délégués des salariés et l’institution de la représentation syndicale. Nous voulons savoir comment à évoluer cette institution durant une décennie (ou plus) après l’instauration de ce nouveau cadre de régulation des relations sociales.
Nous tentons de suivre une approche confirmatoire qui définit un positionnement épistémologique positiviste (Henning, Van Rensburg et Smit, 2004, p. 17). Le corpus théorique mobilisé est celui de la théorie des parties prenantes, nous acceptons de se positionner dans une vision « néo-institutionnelle », qui cherche à comprendre les organisations productives, comme des institutions reposant sur un ensemble de contrats. Le mode de raisonnement est la déduction. Nous allons exploiter les bases de données officielles dans ce domaine pour expliquer la relation entre la mise en place d’un cadre de régulation des relations sociales dans l’entreprise au Maroc et l’émergence d’une forme de « technocratie » dont l’objectif est d’assoir un pouvoir en faveur de l’émergence d’une force de travail dans le sens d’une partie prenante telle que proposée par Freeman (1984). Freeman définit une partie prenante comme « tout individu ou groupe qui peut affecter ou être affecté par la réalisation des objectifs de l’organisation ».
Nous avons constaté que généralement cette institution a su se faire une place tant au niveau quantitatif que qualitatif dans le l’action du dialogue social, tandis que, lorsqu’elle adhère à une étiquette syndicale, elle reste contrastée par l’appartenance à une centrale ou une autre.

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