Auteur :
Rodić
Ivana
Année de Publication :
2007
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Travail et Emploi
Couverture :
France
La Commission européenne devrait suivre régulièrement le déroulement du processus de la RSE par
l'intermédiaire de ses organismes spécialisés, et formuler clairement ses positions qui serviront de lignes
directrices aux entreprises. Il serait réaliste de supposer qu'une structure combinant des normes volontaires et
réglementaires est la voie européenne la plus efficace pour la RSE.
Il serait utile d'identifier les pays et les entreprises ayant « la meilleure pratique » afin de pouvoir servir
d'exemple aux autres. L’analyse des freins au développement de la RSE et des facteurs la favorisant devrait
être régulière.
Les questions telles que, comment stimuler les entreprises à la RSE et développer l’échange des bonnes
pratiques, comment promouvoir la RSE auprès des PME, comment systématiser la diversité, la convergence et
la transparence des outils et des pratiques de la RSE, sont toujours d’actualité.
La création de fonds de soutien particuliers permettrait aux entreprises héritant d'une mauvaise technologie de
devenir plus rapidement « vertes ».
Il faudrait, au niveau de la communauté et des pays membres, unifier un système qui récompenserait la bonne
gouvernance des entreprises et pénaliserait les entreprises qui ne se comportent pas dans l'esprit de la RSE.
D'innombrables instruments leur sont mis à disposition tels que: avantages fiscaux, politiques d’achats,
création de labels, formation, standards minimums, amendes, etc. Nous donnons comme exemple la
Communication de la Commission de juin 2003 qui propose que l'offre et la demande de produits plus
respectueux de l'environnement soient stimulés, notamment par la mise en oeuvre par les industriels de la
méthode d' « Analyse du cycle de vie » et par le développement des éco-labels.
L’une des conséquences de la mondialisation est la délocalisation entière des chaînes de production dans les
pays ayant une main-d’oeuvre peu chère. La distance géographique peut « dissimuler » les conditions de travail
précaires de ces entreprises éloignées ( sweatshops, littéralement – ateliers de la sueur), cependant le système de la
RSE et son reporting transparent devraient prévenir cela. La charte européenne de conduite, s'appliquant aux
entreprises qui négocient sur des marchés tiers, devrait non seulement réduire les risques de scandale, mais
aussi la vulnérabilité des entreprises européennes. Ainsi la réputation de l’Union européenne, qui prétend
devenir le joueur mondial par excellence, serait mieux protégée.
La responsabilité sociale est toujours marginalisée dans la plupart des entreprises. Le plus souvent c'est un
petit département ou une partie du service responsable des relations publiques qui est en charge de la mise en
oeuvre de ce concept. Ceci peut être suffisant pour entamer la création d'une culture corporative de la RSE.
Malgré tout, les entreprises devraient passer le plus vite possible de la posture défensive à une posture plus
offensive.
Pour l'instant, le système de la RSE occupe fermement le lieu géométrique des trois piliers - économique,
social et environnemental. Il reste à savoir ce qu’il en sera demain. L’avenir dépend de la vision que nous en
avons.