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Note d’information du HCP : les effets du mois de ramadan sur les structures et les prix de la consommation

Collectivite Auteur : Haut Commissariat au Plan
Type : Rapport
Thème : Repères du développement économique
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Le mois de ramadan 1437 est le huitième, au cours des 57 dernières années lunaires, où le début du jeûne a coïncidé avec un mardi. Il est aussi le deuxième, depuis 1983, où le mois sacré chevauche sur les deux mois de juin et juillet. Selon la dernière enquête sur les dépenses de consommation des ménages au Maroc, réalisée par le Haut Commissariat au Plan, entre juillet 2013 et juin 2014, la dépense de consommation par ménage s’apprécie de 16,3% en moyenne durant le mois sacré. Il est à noter que cette hausse dépend du niveau de vie des ménages. En parallèle à cette appréciation globale du panier de la ménagère, le mois de ramadan est aussi à l’origine d’une configuration substantielle de la structure de consommation. Ainsi, les ménages dépensent plus d’un tiers de plus en alimentation (+37%). Cette augmentation de la dépense alimentaire touche toutes les catégories de la population et s’accroit au fur et à mesure qu’on avance dans l’échelle du niveau de vie (en passant de 22,5% à plus de 40% entre les deux classes extrêmes). Dans ce cadre, les produits qui contribuent le plus à cette dépense supplémentaire sont les fruits (+163%), les viandes (+35%), les céréales (+35%) et le lait et produits laitiers (+47%). Même si cette reconfiguration reste à l’avantage du panier alimentaire, à l’origine de 82% de la hausse constatée de la dépense globale durant ce mois, il n’en reste pas moins que d’autres rubriques de dépense subissent des modifications importantes. C’est le cas notamment de la rubrique du « transport et communication » (avec une hausse de 20% de la dépense dédiée) et de l’« habitat et énergie » (+3,7%). Fait important pour être souligné, la dépense d’habillement baisse de 13% en moyenne durant ce mois sacré, notamment en milieu rural (-17,3%). En définitive, la dépense en produits non alimentaires n’augmente que de 4,6%, ce qui est l’apanage essentiellement du changement de comportement des citadins. Par ailleurs, ces changements de comportement auront des impacts sur les évolutions des prix à la consommation. Par référence aux observations des dernières années (depuis 2006), l’appréciation totale que connaîtraient les prix des produits alimentaires, durant le mois de ramadan en cours, est estimée à 0,6% (cf. figure 3). Cet impact global serait ressenti, en grande partie, durant ce mois de juin, étant donné que 24 journées de jeûne coïncident avec ce dernier. Les produits qui seraient les plus touchés demeurent les poissons, les oeufs et les fruits. Les prix des poissons devraient, en effet, s’inscrire en hausse de 6% durant le mois de juin (1,2% en juillet). L’impact sur les prix des oeufs atteindrait 3,3% (0,7% respectivement). Le prix des fruits, en particulier les agrumes et fruits frais, s’inscriraient presque dans la même tendance. Notons en dernier lieu que les estimations menées permettent de conclure à la non signification des effets du mois sacré sur 22 produits alimentaires (sur un total de 32, selon la nomenclature de 2006).

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