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DETERMINANTS DE LA PERFORMANCE DES INSTITUTIONS DE MICROCREDIT AU MAROC : Une Analyse par les données de panel (2003–2010)

Auteur : Jebli Ali
Date de publication : 22/12/2012
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Repères du développement économique
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

La performance des institutions de microfinance a deux composantes : une composante financière et une composante sociale (la portée). Cette dernière est divisée en deux parties : l’étendue de la portée et le degré de la portée.
Cette thèse a pour objectif d’identifier les facteurs déterminants de la performance des associations de microcrédit (AMC) marocaines. Pour répondre à la problématique de notre travail, nous avons adopté une démarche hypotico-déductive. Nous avons utilisé les données de panel d’un échantillon composé de 10 AMC marocaines entre 2003 et 2010.
L’analyse descriptive des différentes variables montre que le degré de la portée des activités des AMC a mal performé au cours de la période de l’étude. Nous remarquons donc que les associations marocaines se désengagent, de plus en plus, de la clientèle de sexe féminin en faveur de la clientèle de sexe masculin. Elles s’orientent aussi vers l’octroi de prêts qui ont, en moyenne, des montants plus grands et qui sont moins coûteux relativement aux crédits à faibles montants. Ces résultats peuvent constituer une preuve que les AMC marocaines dérivent de leur mission originale.
Par ailleurs, l’estimation des différentes régressions montre que le facteur qui a un impact positif sur la performance financière des AMC est le nombre de clients actifs, alors que les facteurs qui ont un impact négatif sur cette performance sont le niveau d’endettement, l’indice du recours aux subventions ainsi que l’âge. Ensuite, les facteurs qui ont un impact positif sur l’étendue de la portée sont le niveau d’endettement, l’âge, l’autonomie opérationnelle et la qualité du portefeuille de prêts. Cette performance est affectée négativement par l’importance des subventions reçues. Enfin, le degré de la portée est affecté négativement par le niveau d’endettement, l’âge et le taille de l’AMC.
La dette a un impact positif sur l’étendue de la portée, mais, elle pénalise l’autosuffisance opérationnelle et le degré de la portée. Ceci soulève la question de l’opportunité d’autoriser les AMC marocaines à collecter l’épargne publique qui constitue une source de financement moins chère et plus stable.
La microfinance marocaine exclue de plus en plus, de son champ d’action, les femmes et les personnes qui ne peuvent pas emprunter des montants relativement élevés. Peut-on dire que cette situation est due à l’absence des représentants des clients et des bailleurs de fonds du conseil d’administration ? Ou, au contraire, le modèle marocain commence à montrer ses limites face aux besoins spécifiques des clients qui sont les plus pauvres des pauvres ? Dans ce cas, ne faudrait-il pas commencer à chercher d’autres moyens pour lutter contre l’exclusion de cette tranche de la population ?

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