Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

À fin 2022, la valeur globale des stocks d’actions détenus par les étrangers s’est élevée à 156 milliards de dirhams, en baisse de 25,3% par rapport au niveau observé en 2021. Cette baisse est expliquée par la dépréciation des prix des actions cotées composant les portefeuilles des investisseurs étrangers, l’indice de référence de la Bourse de Casablanca ayant reculé de -19,75% en 2022. À périmètre et à prix constants par rapport à 2021, le montant des investissements des étrangers aurait atteint 207 milliards de dirhams à fin 2022, niveau qui s’approche de celui enregistré à fin 2021 (209 milliards de dirhams).
Durant les cinq dernières années, la part des investissements étrangers dans la capitalisation boursière a évolué en deux phases. Une première phase de quasi-stagnation entre 2018 et 2020 où le taux de détention s’est maintenu aux alentours de 33%. Une deuxième phase de baisse entre 2020 et 2022 qui s’est caractérisée par des diminutions successives de 2,2 points de pourcentage en 2021 et de 2,5 points de pourcentage en 2022. À fin 2022, la part des investissements étrangers dans la capitalisation s’est établie à 27,8%.
L’investissement étranger en actions cotées demeure essentiellement constitué de participations stratégiques qui ont représenté 92 % des montants investis et 26% de la capitalisation boursière à fin 2022. Par ailleurs, les participations minoritaires ont constitué 2,3% de la capitalisation boursière globale et 9% de la capitalisation flottante.
Par type d’investisseur, la part relative aux personnes morales étrangères non résidentes représente 99% du montant global de l’investissement étranger en actions cotées, soit 154 milliards de dirhams.
Par origine, les investisseurs du Moyen-Orient et d’Europe dominent l’investissement étranger avec une part de plus de 93% à fin 2022, légèrement inférieure à celle de 2021 (94,2%). Leurs investissements représentent 26% de la capitalisation boursière totale à fin 2022 (28,5% en 2021).
En valeur, ces deux régions cumulent un montant de 146 milliards de dirhams à fin 2022.
En titres de créance, l’encours détenu par les étrangers s’est élevé à 3,9 milliards de dirhams à fin 2022, contre à 3,6 milliards à fin 2021. À noter, que l’investissement étranger représente uniquement 0,42% de l’encours global des titres de créance à fin 2022.
S’agissant du secteur de la gestion d’actifs, l’investissement étranger en titres d’OPCVM, reste à un niveau quasi-identique à celui de 2021, et s’établit à 2,5 milliards de dirhams en 2022.
Concernant les flux échangés en Bourse, la contribution des investisseurs étrangers au volume transactionnel s’est élevée à 8,3 milliards de dirhams en 2022, soit 7,8% du volume transactionnel global sur les deux marchés, central et de blocs. L’activité boursière des étrangers confirme la structure de marché portée par les personnes morales qui ont drainé presque la totalité du volume transactionnel étranger. Par origine géographique, les investisseurs européens ont été les plus actifs, avec 56,7% du volume total réalisé en 2022, suivis par les investisseurs Africains avec plus de 25,3% du volume.
La répartition sectorielle des volumes échangés par les étrangers est caractérisée par sa concentration sur trois secteurs avec un poids cumulé de près 80% en 2022. Le secteur « Banques » affiche la part la plus élevée, suivi par les secteurs « Télécommunications » et « Agroalimentaire et Production » avec des parts respectives de 59%, 11% et 10%.