Auteur :
Rhomad
Said,
Idrissi
Jamaleddine Mohammed;
Azzouzi
Bouzid;
...[et al.]
Année de Publication :
2005
Type : Thèse / Mémoire
Thème : Commerce
Couverture :
Maroc
Selon les recherches effectuées tant au niveau des professionnels qu’au niveau de la recherche documentaire, il existe peu d’écrit sur l'expérience du Maroc en matière de financement des PME par le capital investissement. Aussi, y a-t-il un besoin manifeste de la part des investisseurs en capital et des entrepreneurs s’intéressant à ce mode de financement de mettre la lumière sur un métier qui présente un levier de dynamisme de l’investissement, de la croissance et par voie de conséquence, de création des richesses et des emplois. Dans ce cadre, ce travail a essayé d’apporter des réponses aux questionnements suivants : - Dans quelle mesure l’activité d’innovation influence le choix des acteurs du marché des capitaux ? - Comment mobiliser les intermédiaires publics et privés pour son développement au sein des PME ? - Quel rôle peut jouer le secteur public dans ce domaine et comment ? - Comment articuler le financement privé avec les ressources publiques ? . La PME innovante se heurte à une multitude de problèmes en particulier le financement. Plusieurs travaux et rencontres sur les PME en général et celles innovantes en particulier ont mis l’accent sur les difficultés d’accès de ce tissu d’entreprises au financement, d’où la nécessité d’un mode de financement approprié à savoir le capital investissement. Toutefois, malgré les fonds disponibles au Maroc, il s’avère que les PME innovantes n’en bénéficient pas amplement. La problématique que sous-tend ce travail de recherche part donc du constat d’une faible utilisation des disponibilités des fonds de capital investissement au Maroc malgré l’existence d’une demande potentielle très importante et des efforts entrepris depuis la mise en place du premier fonds (Moussahama). Et l’on s’interroge, en particulier, sur la place du financement des PME innovantes par ce mode de financement. Rappelons que plusieurs mesures ont été prises pour renforcer les capacités financières des PME et dynamiser leurs activités. Toutefois, le dispositif mis en place n’a pas suffit à convaincre le système bancaire à financer l’innovation. Le niveau du risque demeurant plus élevé pour les infléchir à s’aventurer. Les banques rechignent à investir dans les jeunes entreprises en général et celles innovantes en particulier, qui n'ont à leur offrir que des profits réduits et des risques élevés. Ainsi, dans la mesure où le processus d’innovation est entouré de nombreuses incertitudes dans ses phases initiales, et aussi parce qu’il est au coeur de la stratégie de l’entreprise, il est normal que les fonds propres constituent la source majeure de cet investissement. Mais il est rare que ce soit suffisant et l’entreprise doit alors faire appel au financement externe, notamment au capital investissement estimé comme le moyens le plus adéquat pour les PME innovantes. Or, et comme il a été précisé à plusieurs reprises (forums, séminaires et écrits sur les PME), il y a une insuffisance au niveau de l'appui de l'Etat à l'innovation qui nécessite des structures de capital investissement au vrai sens du terme. Dans ce cadre, l’objectif de ce travail de recherche est de montrer dans quelle mesure la PME marocaine dispose des atouts nécessaires pour bénéficier de ce type de financement et de démontrer que le faible taux d'utilisation des fonds de capital- investissement disponibles est dû en partie :
-A une méconnaissance de ces outils de financement par ces entreprises . L'adoption d'une démarche marketing de la part des sociétés de financement permettrait de développer cet outil et partant garantir l'adhésion de la population des PME .
- Les contraintes liées aux PME elles-mêmes qui ne sont pas suffisamment transparentes pour inciter les bailleurs de fonds à leur consentir des concours financiers et enfin
- les difficultés d’accès des PME innovantes au capital investissement en raison des risques liés à l’innovation.