Abhatoo - Centre Nationale de Documentation

En glissement mensuel, l’agrégat M3 a enregistré, en mai 2018, une hausse de 0,7% pour s’établir à 1 266,7 MMDH, résultat essentiellement de l’accroissement de 4,3% des créances nettes sur l’Administration Centrale et de 0,2% du crédit bancaire. En revanche, les réserves internationales nettes ont baissé de 0,2%.
L’accroissement du crédit bancaire reflète la hausse de l’ensemble de ses composantes à l’exception des facilités de trésorerie qui ont enregistré un repli de 0,3%. En effet, les prêts immobiliers se sont accrus de 0,3%, ceux à la consommation de 1,1% et les crédits à l’équipement ont progressé de 0,3%.
En glissement annuel, l’agrégat M3 s’est accru de 5,3% après 4,6% en avril 2018, reflétant principalement l’accélération de la croissance des dépôts à vue auprès des banques à 7,7% après 6,7% et l’atténuation de la baisse des comptes à terme de 3% à 0,6%. En revanche, les détentions en titres d’OPCVM monétaires ont vu leur baisse s’accentuer à 11,3% après 6,4% et la croissance de la circulation fiduciaire a décéléré à 7,8% après 8,2%. Quant aux placements à vue, leur taux de progression est resté quasiment inchangé par rapport au mois précédent, soit 5,3%.
Par contrepartie, l’évolution de M3 résulte de l’accélération à 25,5% après 15,8% des créances nettes sur l’Administration Centrale et de l’atténuation de la baisse des réserves internationales nettes à 0,3% après 5%. En revanche, le taux de croissance du crédit bancaire est resté quasiment au même niveau que le mois précédent, soit 2,5%.
La stagnation du crédit bancaire recouvre, d’une part, les hausses de 13,7% après 12,7% des prêts à l’équipement et de 5,6% au lieu de 5,4% de ceux à la consommation et, d’autre part, l’accentuation de la baisse des facilités de trésorerie à 5% après 4,5% et la décélération du rythme de progression des concours à l’immobilier à 3,4% après 3,5%.
Par secteur institutionnel, les concours alloués au secteur non financier ont progressé de 4,2% après 4,1%, attribuable à l’accélération du rythme de progression des crédits aux entreprises non financières publiques à 26,4% au lieu de 18,4%. Les concours au secteur privé ont, en revanche, vu leur taux de croissance revenir de 2,9% à 2,6%, traduisant la décélération tant des crédits aux sociétés non financières privées à 1,6% après 2% que de ceux aux ménages à 3,6% après 4%.