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Ouverture commerciale, transformation structurelle et croissance de la productivité : Le cas du Maroc

Auteur : Gbemenou Sourou Benoît, Aloui Omar, Doukkali Mohammed Rachid
Année de Publication : 2019
Type : Article
Thème : Repères du développement économique
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Cet article examine la contribution de la transformation structurelle à l’accroissement de la productivité au Maroc au cours de la période 1999-2016. Les changements structurels ont représenté environ un cinquième des gains de productivité du travail au cours de cette période. Les dynamiques intra-sectorielles, en particulier au niveau du secteur agricole, représentent ainsi les principaux moteurs des gains de productivité observés. La hausse de l’intensité capitalistique dans le secteur agricole, notamment dans le sous-secteur exportateur, s’est en effet traduite par une accélération de la productivité de la main-d’œuvre dans ce secteur (+ 4,9 % par an entre 1999 et 2016) et une réallocation des sous-secteurs/filières à faible productivité vers le sous-secteur/filières d’exportation. Conséquence, la contribution du changement structurel (réallocation intersectorielle) aux gains de productivité à l’échelle nationale aura été plus importante entre 1999 et 2007 (26 %) que lors de la période 2007-2016 (18 %). La réallocation de la main-d’œuvre s’est faite au cours de la période récente principalement vers des secteurs dont la productivité est proche de l’agriculture, notamment le commerce et le BTP, limitant la contribution du processus de transformation à la croissance économique. Comparée à d’autres pays en développement, cette transformation structurelle en cours au Maroc apparaît peu performante, et par moment contre-productive.
Au niveau régional, toutes les régions ont enregistré une baisse de la part des travailleurs du secteur agricole. Toutefois, le mouvement de la main-d’œuvre de l’agriculture vers les autres secteurs, en l’occurrence celui des services, est inégalement réparti dans les régions, faisant apparaître d’importantes différences dans le processus de transformation structurelle. Globalement, trois groupes se distinguent. Le premier est caractérisé par une réallocation de la main-d’œuvre de l’agriculture vers l’industrie. Quant au second groupe, le processus de réallocation est porté aussi bien vers l’industrie que vers les services. Le dernier groupe présente une transformation structurelle portée principalement vers le secteur des services. A quelques exceptions près, la mobilité de la main-d’œuvre s’est faite conjointement à une chute de la productivité par rapport à la moyenne régionale dans le principal secteur destinataire et une amélioration dans le secteur d’origine.
Au terme de ces analyses, il semble que, contrairement au modèle traditionnel, l’essentiel des gains de productivité se soit produit au sein même des secteurs. La question à laquelle devront s’attacher à répondre les prochaines recherches serait d’analyser les causes de cette faible capacité de l’économie marocaine à faire de la mobilité intersectorielle une source de la croissance de la productivité. S’agirait-il de causes socio-politiques, ou institutionnelles ? Qu’est-ce qui l’explique ?

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