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INÉGALITÉS SALARIALES ET CROISSANCE EN TUNISIE

Auteur : Wilhelm Sabine
Type : Article
Thème : Repères du développement économique
Couverture : Tunisie

Résumé/Sommaire :

Notre article est consacré au cas de la Tunisie, et repose sur un modèle d'équilibre général calculable comportant quatre secteurs d'activité : l'agriculture, le secteur urbain privé (assimilable par simplification à l'industrie), le secteur tertiaire et public, ainsi que le secteur informel. Le marché du travail est segmenté entre travailleurs qualifiés et non-qualifiés.
Notre modèle est une version modifiée du modèle d'AGENOR et al. (2003 et 2007). Celui-ci repose sur des études empiriques menées par la Banque Mondiale ainsi que par le Bureau International du Travail, et a été conçu pour s'adapter aux particularités des pays de la zone Moyen-Orient - Afrique du Nord.
Toutefois, dans notre article, le modèle d'AGENOR et al. a été modifié de deux manières principales. La première modification a consisté à modéliser de manière endogène le salaire versé aux travailleurs industriels non-qualifiés. La seconde modification a consisté à supprimer toute fonction à élasticités CES-CET.
Le modèle ainsi créé a été l'objet de différentes simulations. Nous avons notamment appliqué des chocs sur le niveau des salaires exogènes (salaire agricole, salaire minimum, salaire des travailleurs industriels qualifiés).
Nos résultats montrent qu'en Tunisie, la croissance repose notamment sur le faible niveau des salaires. C'est le cas quel que soit le secteur concerné. Ainsi, la volonté d'augmenter les plus bas salaires est potentiellement défavorable à la croissance. Seule la volonté d'augmenter le salaire minimum légal peut faire exception. Quand ce salaire minimum augmente, la hausse de l'offre de travail non-qualifié adressée au secteur industriel contribue à diminuer le salaire versé aux non-qualifiés du secteur. La baisse de ce salaire permet de réduire les inégalités intersectorielles de rémunération pour les travailleurs non-qualifiés. Comme cette réduction des inégalités se fait en diminuant le salaire versé dans le secteur industriel, elle est favorable à la valeur ajoutée du secteur, ainsi qu'à la croissance de la Tunisie. Par contre, une embauche dans le secteur informel, provoquant une baisse de la main-d'oeuvre non-qualifiée à la disposition des entrepreneurs industriels, écornerait le résultat de croissance industrielle et de rapprochement des différents salaires versés aux non-qualifiés des secteurs formels.

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