Auteur :
Abouelkhair
Anass,
Gahaz
Taha,
Tamsamani
Yasser Y
Date de publication : 16/02/2018
Type : Article
Thème : Repères du développement économique
L’histoire du choix du régime de change est non encore finie. Entre les premiers travaux sur la question (Mundell, 1961 ; McKinnon, 1963) et les plus récents (Frenkel, 2017 ; Guzman et al., 2017), aucune supériorité d’un régime de change sur les autres régimes n’est établie ad vitam aeternam. C’est au cas par cas.
L’objectif de ce papier est double. Il teste d’abord, sur des données de panel, concernant 30 pays africains et couvrant la période entre 1980 et 2010, la thèse de neutralité du change et s’efforce hiérarchiser, en cas de rejet de cette thèse, les régimes de change selon leurs performances économiques. Ensuite, il a été question d’identifier les caractéristiques structurelles internes des pays de panel qui, en les croisant avec la nature du régime de change, sont les plus favorables à la croissance économique.
Le papier conclut à une absence de neutralité du change dans le cas des pays africains et une surperformance du régime intermédiaire comparativement aux régimes en coin. Les modèles estimés montrent que le régime du milieu favorise davantage la croissance économique dans le cas de pays subissant des chocs positifs de leurs termes de l’échange, bénéficiant des flux entrants des IDE et dont l’ouverture de leur compte capitale est maitrisée. L’effet de l’endettement extérieure sur la croissance est négatif indépendamment du choix du régime de change. Ces résultats demeurent robustes en testant plusieurs spécifications économétriques alternatives (estimations de long terme sur des données regroupées sur 5 ans ; estimations en contrôlant les effets régionaux ; estimations en adoptant des agrégations plus fines des régimes de change).