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Aquaculture marine marocaine : Potentiel et nécessités de développement

Auteur : Nejar Nada, Mansouri Mohammed Amine, Khalili El Madani
Année de Publication : 2018
Type : Etude
Thème : Pêche
Couverture : Maroc

Résumé/Sommaire :

Dans un contexte d’amenuisement des ressources halieutiques marines, l’essor de l’activité aquacole constitue pour plusieurs pays un moteur principal de création d’emplois et une voie idoine pour la dynamisation des échanges internationaux et le développement économique et social. Conscient de l’impératif de développement de ce secteur, le Maroc affiche une ferme volonté politique pour le développement de ce secteur reflétée par l’intégration au niveau du plan Halieutis d’une composante dédiée à son développement et par la création de l’Agence Nationale pour le Développement de l’Aquaculture (ANDA). Au niveau mondial, la production aquacole affiche une croissance soutenue (près de 6% par an au cours des 16 dernières années). Cette hausse concerne aussi bien la production continentale que marine. La Chine est de loin le premier producteur aquacole mondial aussi bien au niveau des eaux douces (62% de la production mondiale) que des eaux marines (54% de la production mondiale), suivie d’autres pays asiatiques. Au Maroc, le secteur aquacole demeure généralement peu développé comparativement à d’autres pays de la méditerranée (Espagne, France, Italie, Grèce, Turquie, Egypte, Tunisie… avec un total de production de près de 822.000 tonnes (2015) au niveau de la région), situation qui contraste avec le potentiel évalué de production du pays (380.000 tonnes contre une production actuelle d’à peine 500 tonnes) et les perspectives prometteuses de développement du secteur aussi bien au niveau national qu’international.
En effet, au niveau national, la demande des produits halieutiques est en croissance permanente, conséquence notamment de la croissance démographique, le changement des habitudes alimentaires, le développement de la restauration et du tourisme et le déploiement de la grande distribution sur l’ensemble du territoire, ce qui laisse présager un avenir prometteur au secteur de l’aquaculture. De même, à l’échelle mondiale, des opportunités importantes existent pour la commercialisation des produits ciblés par la stratégie aquacole marocaine. En effet, l’examen, dans le cadre de cette étude, des flux des échanges mondiaux de ces produits et de leur dynamique a montré que l’Europe reste le plus important marché demandeur de dorade et de bar, produits piscicoles ciblés par la stratégie aquacole marocaine. Cette demande est de plus en plus importante notamment au Portugal, en Allemagne et aux Pays-Bas avec, par ailleurs, l’émergence de nouveaux marchés potentiels affichant une forte dynamique de croissance des importations durant les dernières années, à l’instar des Emirats Arabes Unis. Concernant les importations des produits conchylicoles, l’UE se confirme en tant que premier importateur mondial de moules avec la France en tête. A cela, s’ajoute la croissance continue de la demande des huîtres dans le monde entier et l’émergence de nouveaux marchés potentiels à l’instar de la Malaisie et de la Corée du Sud.
Partant de l’analyse effectuée du secteur aquacole national et de la structure et des tendances du marché mondial des produits aquacoles, plusieurs leviers ont été identifiés en vue de promouvoir et développer, sur une base pérenne, l’aquaculture au Maroc. Ces leviers portent, notamment, sur la conformité avec les exigences en matière de normes sanitaire et de certification qui demeurent désormais le moyen clé de positionnement sur le marché mondial des produits aquacoles. Il s’agit également du renforcement de la recherche/développement et de l’innovation, sachant que la plupart des pays ayant pu développer le secteur de l’aquaculture allouent des ressources conséquentes aux activités de recherche et de transfert de technologie, créant un environnement favorable à l’innovation. De même, il est question de traiter les aspects liés au foncier et aux aménagements, notamment, à travers la garantie de la valeur juridique des plans d’aménagement aquacoles (PAA) et leur opposabilité afin de garantir leur efficacité et leur durabilité et d’éviter d’éventuelles modifications dans le schéma d’aménagement régional pouvant nuire aux projets aquacoles programmés. Un autre levier porte sur le renforcement des moyens de financement, en particulier, dans la phase de lancement de projets d’aquaculture (encouragement des investisseurs étrangers, mise en place d’un programme de micro-financement pour les plus petits opérateurs...).

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